Italie : "Spelacchio", l'arbre de noël déplumé de Rome, aura une seconde vie

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Le sapin sera débité et son bois servira à fabriquer une hutte pour les jeunes mamans désireuses d'allaiter tranquillement leurs bébés. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP
Le bois de cet épicéa de Norvège servira à fabriquer une hutte pour les jeunes mamans désireuses d'allaiter tranquillement leurs bébés

Tourné en dérision pour ses branches dénudées, l'arbre de Noël installé comme chaque année dans le centre de Rome va connaître une seconde vie en servant d'abri pour de jeunes mamans, a annoncé mardi la mairie de la capitale italienne.

Un abris pour allaiter tranquillement. Surnommé affectueusement le "Spelacchio" (le "déplumé"), cet épicéa de Norvège dont l'image a fait le tour du monde sera débité et son bois servira à fabriquer une hutte pour les jeunes mamans désireuses d'allaiter tranquillement leurs bébés, a expliqué un communiqué de la municipalité.

"Toute chose peut avoir une seconde vie". Cette soudaine popularité a incité la mairie à faire un geste et à lui donner une nouvelle vie. Outre la hutte pour allaiter en paix et faire jouer les enfants, son bois sera également utilisé pour fabriquer des souvenirs. "Nous voulons faire de cette star internationale un exemple concret de recyclage intelligent, parce que toute chose peut avoir une seconde vie", a déclaré la maire de Rome, Virginia Raggi. La mairie a cependant paru hésiter mardi, puisque des ouvriers sont venus démonter l'installation, avant de remettre toutes les guirlandes en place. "Spelacchio" sera finalement déshabillé et enlevé du centre de Rome jeudi, a précisé la mairie.

Foule de supporters. Alors qu'il a coûté à la ville la coquette somme de 48.000 euros, l'arbre venu du nord de l'Italie  a été déclaré mort peu après son arrivée dans la Ville éternelle, où certains ont vu une métaphore du piteux état de la capitale italienne. Planté au milieu de la vaste place de Venise, près de la mairie, cet arbre d'apparence miséreuse, si on le compare à ses congénères majestueux ornant les parvis du Vatican ou de Milan, s'est néanmoins peu à peu constitué une foule de supporters, qui l'ont même doté de son propre compte Twitter.