italie 1280 FILIPPO MONTEFORTE / AFP 1:23
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Jean Sébastien Soldaïni avec A.H.
Au lendemain du nouveau séisme dans le centre de l'Italie, les habitants sont traumatisés et craignent de nouvelles secousses.
REPORTAGE

Dimanche, un séisme de 6,5 sur l'échelle de Richter a provoqué d'importants mouvements de panique et de nombreux dégâts matériels dans le centre de l'Italie. Si ce nouveau tremblement de terre n'a pas fait de victimes, les habitants sont traumatisés par la succession de secousses depuis plusieurs semaines, notamment à Norcia, une ville située à seulement 6 km de l'épicentre.

"On pensait être sortis de la phase critique". Pour la quinzième fois en deux mois, la forte secousse de dimanche a poussé les habitants sur un parking, à quelques mètres des remparts écroulés de la vieille ville. C'est là que Stefano et sa famille ont passé la nuit dans une voiture, chauffage allumé. "C'est vraiment pesant ici. Les secousses n'ont jamais cessé et là, ce nouveau tremblement de terre nous prend juste au moment où on pensait être sortis de la phase critique", déplore le père de famille. "C'est comme quand tu vas chez le dentiste et que ton mal de dents est passé, mais que deux jours après c'est encore plus douloureux qu'avant. Tu te décourages", illustre-t-il amèrement.

"Je suis encore là". Toute la nuit, les voitures ont oscillé sur leurs amortisseurs. Les secousses sont si présentes que Sandra, son épouse, en arrive même à personnifier ce qu'elle appelle "LE séisme". "Il y a eu plus de 18.000 secousses en deux mois. On ne les ressent pas toutes alors ça passe. Mais quand tu les ressens, tu te dis qu'il y a encore ce tremblement de terre qui dit 'je suis encore là'", témoigne-t-elle.

Comme la famille de Stephano et Sandra, une trentaine d'habitants s'est retrouvée sur ce parking, partagés entre la peur de dormir chez eux et l'angoisse d'abandonner leurs biens. Les autres, en grande majorité, ont choisi d'être évacués du village.