Italie : le M5S prêt à discuter d'un gouvernement avec la Ligue

Luigi Di Maio, le leader du M5S à gauche, et Matteo Salvini, celui de la Ligue, à droite.
Luigi Di Maio, le leader du M5S à gauche, et Matteo Salvini, celui de la Ligue, à droite. © AFP
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avec AFP
Les antisystèmes du Mouvement 5 étoiles se disent prêts à gouverner avec la Ligue, parti d'extrême droite. Des tractations ont lieu depuis plusieurs jours. 

Luigi Di Maio, responsable du Mouvement 5 Etoiles (antisystème), devenu premier parti d'Italie après les législatives, s'est dit prêt jeudi à discuter sur "un programme de gouvernement" avec la Ligue (extrême droite), en excluant les deux autres formations de la coalition de droite. Les élections du 4 mars ont donné deux vainqueurs sans majorité : Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 Etoiles (M5S), avec plus de 32% des voix, et Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite) et leader de la coalition de droite arrivée en tête avec 37% des voix.

La Ligue se dit "disponible pour discuter". "Ce matin nous nous sommes parlé avec Matteo Salvini (chef de la Ligue) nous nous sommes dits disponibles pour discuter de programme", a déclaré Luigi Di Maio, 31 ans. "Un gouvernement est possible seulement avec les deux forces que sont le M5S et la Ligue", a précisé Luigi Di Maio, excluant ainsi Forza Italia (droite) de Silvio Berlusconi et Fratelli d'Italia (extrême droite), les deux autres formations de la coalition de droite.

Des tractations depuis plusieurs jours. Luigi Di Maio a par ailleurs exclu qu'il puisse ne pas être le chef de ce gouvernement. "Il n'y a pas de temps à perdre", a aussitôt répondu Matteo Salvini, qui a réaffirmé qu'il était prêt à discuter d'un exécutif avec le M5S, à condition que les discussions intègrent "l'ensemble du centre droit". Depuis plusieurs jours Di Maio et Salvini se disent prêts à gouverner ensemble, mais Luigi Di Maio exige que la Ligue rompe son alliance avec la droite de Berlusconi, que le M5S considère comme l'incarnation de tous les maux de la vieille classe politique. Mais Matteo Salvini, dont le seul mouvement ne pèse que 17% des voix, s'y refuse.