Israël-Palestine : un pas en avant, deux pas en arrière

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avec Reuters , modifié à
Des prisonniers palestiniens ont été libérés. Mais de nouveaux logements vont voir le jour en Cisjordanie.

 L’INFO. Un geste symbolique. Dimanche soir, un comité de trois ministres, présidé par celui de la Défense, Moshe Yaalon, a décidé la libération de 26 prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord conclu sous l'égide des Etats-Unis. Objectif : faire avancer les négociations de paix au sujet de la création d'un Etat palestinien, relancées le 30 juillet après une navette diplomatique du secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Mais avant une nouvelle séance de discussions qui s’ouvrira mercredi prochain, ce geste de bonne volonté a été suivi par une autre annonce bien plus polémique :

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Qui sont ces 26 prisonniers ?  La plupart des détenus ont été incarcérés entre 1985 et 1994. Ils ont été condamnés pour meurtre, tentative de meurtre ou complicité d'homicide.  D'après les médias israéliens, certains de ces détenus appartiennent au mouvement islamiste du Hamas, qui dirige la bande de Gaza et refuse de reconnaître Israël. Mais Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, avait posé la libération de ces hommes comme condition à une reprise des pourparlers. Une requête acceptée par Tel-Aviv, donc. Toutefois, parce que cette décision a suscité un profond mécontentement jusque dans son propre gouvernement, Benjamin Netanyahu a pris une autre initiative pour calmer les plus conservateurs.

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Poursuite de la colonisation de la Cisjordanie. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a en effet annoncé la construction de près de 1.200 nouveaux logements dans des colonies de Cisjordanie. La majeure partie de la communauté internationale juge pourtant les colonies juives de Cisjordanie illégales, tandis que les Palestiniens considèrent qu'elles les empêcheront de disposer d'un Etat continu et viable. Israël a néanmoins d’ores et déjà lancé des appels d'offres pour la construction de 793 logements. Des terrains à bâtir pour 394 logements ont par ailleurs été mis en vente dans les colonies d'Ariel, d'Efrat, de Maale Adumim et de Betar, situées dans des zones qu'Israël souhaite conserver dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Environ 500.000 colons sont déjà installés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, où vivent 2,5 millions de Palestiniens.