Israël-Gaza : le conflit vu des deux côtés

L'opération militaire de l'Etat hébreu contre le Hamas s'est poursuivie jeudi.
L'opération militaire de l'Etat hébreu contre le Hamas s'est poursuivie jeudi. © Reuters
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Sébastien Krebs, Simon Ruben et , modifié à
- Frappes aériennes d'un côté, tirs de roquettes de l'autre : regards croisés sur la violence.

L'opération militaire de l’État hébreu contre le Hamas s'est poursuivie jeudi, tandis que des roquettes tirées depuis Gaza sont tombées en territoire israélien, notamment à Tel Aviv. En à peine deux jours, le conflit a fait au moins 19 morts, seize Palestiniens et trois Israéliens. Europe 1 a recueilli des témoignages de part et d'autre de la frontière.

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A Gaza, "on a l'habitude de la guerre".

Nabil, commerçant à Gaza, raconte au micro d'Europe 1 qu'il y a "beaucoup de bombardements. Le jour, la nuit, tout le temps" : "je sors pour mon travail mais c'est dangereux de bouger". "On attend que les chars [israéliens] attaquent Gaza", poursuit-il, affirmant : "personne n'a peur, parce qu'on a l'habitude de la guerre".
Nabil assure qu'il ne "veut pas la guerre". "Mais si elle nous est imposée, on est prêts pour cette guerre, prêts à payer ce prix".

A Tel-Aviv, "un 'boum' très fort"

Marilyne, française installée en Israël, se trouvait à Tel-Aviv quand une roquette tirée depuis Gaza est tombée, à quelques centaines de mètres d'elle. Elle raconte avoir entendu "un 'boum' très fort". "On ne sait pas ce qui se passe à ce moment-là, on se sent confus, en danger", confie-t-elle. "On veut appeler nos proches et il n'y a pas de réseau". "Ce n'est même pas une minute où tout se bouscule dans la tête et dans le ventre", continue Marilyne, qui dit avoir vécu une "vraie peur" et conclut : "on comprend surtout ce que les personnes ont vécu depuis un mois aux frontières".

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