Iran : coup de filet chez les opposants au régime

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
300 manifestants et 10 figures de l’opposition ont été arrêtés dimanche et lundi, en Iran.

Dix figures de l'opposition iranienne ont été arrêtées lundi, au lendemain d'affrontements qui ont fait au moins huit morts en marge des célébrations de l'Achoura, point d'orgue du calendrier chiite, rapporte un site internet proche des réformateurs.

Les dix personnalités interpellées sont trois conseillers de Mirhossein Moussavi, chef de file de l'opposition, et sept responsables politiques, selon le site Norooz.

Jaras, autre organe proche de l'opposition sur internet, indique pour sa part que les forces de l'ordre ont fait usage lundi de gaz lacrymogène pour disperser des partisans de Moussavi rassemblés pour pleurer la mort d'un de ses neveux, tué dans les heurts de la veille.

La télévision publique a imputé la mort d'Ali Habibi Moussavi Khamene à des agresseurs non identifiés et la police a annoncé que les "décès suspects" faisaient l'objet d'enquêtes. Toujours sur internet, un site modéré signale la disparition du corps, mais l'agence de presse officielle Irna dément l'information.

Téhéran n'est pas la seule touchée par la contestation. Qom, Shiraz, Ispahan, Najafabad, Mashhad et Babol ont également été le théâtre de manifestations ce week-end, selon Jaras. "Ce sont les affrontements les plus violents depuis juin", commentent les administrateurs du site, évoquant la vague de contestation postélectorale.

Sur tout le territoire, quelque 300 manifestants, dont des membres de l'organisation des moudjahidines Khalq, groupe d'opposants en exil, ont été arrêtés lors des émeutes de dimanche, a précisé la police. L'opposant Ebrahim Yazdi, chef de file du Mouvement pour la liberté, organisation interdite, et ancien ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement né de la révolution islamique de 1979, a été arrêté à son domicile lundi matin.

> Les manifestants filment les heurts