Carlos Tavares, le PDG de PSA 1:33
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Gwendoline Debono avec G.D
Alors qu'un scrutin crucial se joue vendredi en Iran, deux ans après l'accord sur le nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales, comment les entreprises françaises tirent-elles leur épingle du jeu ?

Deux ans après l'accord sur le nucléaire et la levée d'une partie des sanctions contre l'Iran, c'est un scrutin crucial qui se joue : pour ou contre le président modéré sortant, Hassan Rohani ? Le peuple iranien doit donc se prononcer sur l'ouverture de son pays au monde.

Un changement immédiat. Depuis deux ans, comment les entreprises françaises, que ce soient les géants ou les PME, ont-elles réussi à tirer leur épingle du jeu en Iran ? Lors de la levée des sanctions, le cabinet d'avocats Cohen Amir-Aslani a tout de suite vu la différence. Après avoir été contacté par plusieurs entreprises françaises, comme le constructeur automobile PSA, le cabinet décide d'installer un bureau à Téhéran.

"A l'issue de plusieurs mois de négociations, est arrivée la signature des contrats fermes et définitifs. Par rapport à ce dont l'Iran a besoin c'est encore trop petit, mais on a de nouvelles demandes, allant de l'automobile à de l'aéroportuaire. C'est extrêmement varié", explique Sophie Gabillot, qui dirige le bureau de Téhéran. Mais d'ici cinq ans, la moitié des voitures produites en France pourraient être françaises.

Plus compliqué pour les petits entrepreneurs. Pour les plus petites sociétés, en revanche, c'est plus compliqué. C'est le cas notamment pour Romain Quenet et Xavier Monard, qui ont monté "La Tartine", un réseau de boulangeries françaises à Téhéran. Pour pouvoir mettre leurs croissants en vitrine, il leur a fallu se battre. "Les visas pour nous, c'était assez facile, mais le visa pour les croissants et les produits qu'on voulait importer, ça a été un an de travail. Et même une fois qu'on a l'autorisation d'importation, on a le droit de jouer, mais ce n'est pas dit qu'on gagne", expliquent-ils.

Leur principal problème a été l'administration iranienne : "Il y a le ministère de la Santé et on apprend à connaître le ministère du Travail, le ministère des Taxes... L'administratif en Iran est assez compliqué." Ils peuvent malgré tout clamer leur fierté d'avoir embauché une vingtaine d'Iraniens et comptent rester dans le pays.