Irak : un kamikaze sème la mort parmi des civils fuyant le Vieux Mossoul

© Dimitar DILKOFF / AFP
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avec AFP
Un médecin au sein de l'armée irakienne a dit avoir reçu dans un hôpital de campagne 12 morts et plus de 20 blessés "y compris des femmes et des enfants".

Un kamikaze a tué douze personnes en se faisant exploser parmi des civils fuyant la vieille ville de Mossoul, où des djihadistes acculés résistent âprement aux forces irakiennes cherchant à les chasser de leur dernier fief urbain en Irak. Le carnage survient après la destruction mercredi soir par le groupe Etat islamique (EI) de la mosquée Al-Nouri - où Abou Bakr al-Baghdadi avait donné en juillet 2014 son premier prêche en tant que leader de l'EI - et son célèbre minaret penché, dans le Vieux Mossoul.

"Le kamikaze s'est infiltré dans un groupe de personnes et s'est fait exploser avant qu'elles ne puissent atteindre nos troupes". Un médecin au sein de l'armée irakienne, Ahmed Hachem, a dit avoir reçu dans un hôpital de campagne 12 morts et plus de 20 blessés "y compris des femmes et des enfants". Il a précisé à l'AFP que l'attaque avait eu lieu dans le quartier de Machahda, situé dans la vieille ville. "Le kamikaze s'est infiltré dans un groupe de personnes et s'est fait exploser avant qu'elles ne puissent atteindre nos troupes", a déclaré un colonel de la 16e division d'infanterie de l'armée. Il est difficile d'obtenir un bilan définitif du nombre de victimes, a-t-il ajouté, la zone de l'attaque n'étant pas complètement sécurisée.

Selon Abdel Ghani al-Assadi, un commandant des forces du contre-terrorisme (CTS), quelque 8.000 personnes ont réussi à fuir la vieille ville depuis le lancement d'une offensive des forces irakiennes sur ce secteur le 18 juin. Quelque 100.000 personnes restent prises au piège par les djihadistes qui les utilisent comme boucliers humains alors que les forces irakiennes progressent de jour en jour. Les forces de sécurité craignent que des Irakiens membres de l'EI ne cherchent à fuir la vieille ville en se mêlant à des groupes de civils, tandis que des djihadistes tchétchènes, français ou d'autres nationalités se préparent sur l'arrière du front à se battre jusqu'à la mort.