Irak : Sunnites et Kurdes quittent le Parlement

Le Parlement irakien s'est subitement vidé mardi 1er Juillet.
Le Parlement irakien s'est subitement vidé mardi 1er Juillet. © Reuters
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avec AFP , modifié à
IMPLOSION - Sunnites et Kurdes ne se sont pas présentés à la séance du Parlement. De quoi compliquer encore un peu plus la nomination d'un nouveau Premier ministre.

Débats bloqués au Parlement. Un pas de plus vers la désintégration de l'Irak a été fait mardi. Après une pause lors d'une séance plénière au Parlement mardi, le doyen de l'assemblée a pu constater que seuls 75 des 255 députés étaient retournés à leur sièges. Les députés sunnites et kurdes de l'hémicycle avaient quitté la réunion, bloquant automatiquement les débats.

Un blocage politique qui s 'ajoute aux tensions confessionnelles. En cause, l'hostilité des Sunnites envers Nouri Al Amliki, l'actuel Premier ministre irakien, un chiite. "S'il y a un changement de politique avec un nouveau Premier ministre, nous adopterons une approche positive. Dans le cas contraire, le pays ira de mal en pis", a prévenu Ossama al Noudjaïfi, un responsable sunnite. De leur côté, les Kurdes, chargés en vertu du partage des pouvoirs de désigner le chef de l'Etat, refusent pour l'instant de s'exécuter si Nouri al Maliki venait à enchaîner un troisième mandat. Le Parlement est donc pour l'instant condamné à expédier les seules affaires courantes, délaissant ce point épineux de l'élection du prochain Premier ministre. 

Et aux luttes armées. Politiquement, les Kurdes ont fait un nouveau pas vers une possible indépendance qu'ils revendiquent depuis plusieurs mois. Dans le même temps, les combats avec les insurgés sunnites au nord et à l'ouest de Bagdad ont fait plus de 2.400 morts au mois de juin, mois le plus meurtrier de cette guerre confessionnelle qui déchire le pays depuis 2007.

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