Irak : Obama salue une "réussite"

Accompagné de son épouse Michelle, M. Obama s'exprimait face à 3.000 militaires rassemblés à Fort Bragg, un complexe de 650 km2 où sont basées plusieurs unités des forces spéciales.
Accompagné de son épouse Michelle, M. Obama s'exprimait face à 3.000 militaires rassemblés à Fort Bragg, un complexe de 650 km2 où sont basées plusieurs unités des forces spéciales. © Reuters
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avec agences , modifié à
Le président américain a toutefois appelé, mercredi, à tirer les leçons du conflit.

Après neuf années de conflit, et quelques jours avant la fin du retrait prévu de l'armée américaine de ce pays, Barack Obama a tiré mercredi le premier bilan du conflit en Irak. S'adressant aux 3.000 militaires rassemblés sur la base de Fort Bragg, en Caroline du Nord, le président américain a qualifié l'intervention des Etats-Unis de "réussite extraordinaire".

"Près de 4.500 Américains" ont perdu la vie

"Nous laissons derrière nous un Etat souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple. Nous bâtissons un nouveau partenariat entre nos pays. Et nous terminons une guerre non avec une bataille finale, mais avec une dernière marche du retour", a lancé le président.

"Ces mots décrivent à peine (…) le courage des hommes et des femmes qui l'ont menée", a par ailleurs  ajouté Barack Obama. Opposé à la guerre en Irak, en 2002,  lorsqu'il n'était encore qu'élu local, le président des Etats-Unis a tenu à rappeler le "prix élevé" de cette intervention militaire.

"Plus d'1,5 million d'Américains ont servi en Irak. Plus de 30.000 Américains ont été blessés, et ce sont seulement les blessés dont les blessures sont visibles", a-t-il déclaré, en allusion aux séquelles psychologiques dont souffrent certains anciens combattants. au "Près de 4.500 Américains" ont perdu la vie, a ajouté le président. Au moins 60.000 Irakiens ont également péri pendant ce conflit.

"L'histoire jugera"

"Il est plus difficile de terminer une guerre que d'en commencer une", a par ailleurs commenté Barack Obama qui avait durement critiqué l'administration de son prédécesseur républicain George W. Bush pour avoir lancé cette guerre, selon lui à mauvais escient.

Le dirigeant démocrate a dû en effet gérer les conséquences de ce conflit tant en politique étrangère que sur le plan intérieur. La guerre a en effet contribué à creuser le déficit budgétaire dans lequel son administration se débat.

La guerre a constitué "une source de grande controverse ici", a rappelé Barack Obama qui avait estimé lundi, que "l'histoire jugera(it)" la décision de se lancer dans ce conflit.

Environ 5.500 soldats américains se trouvent encore en Irak à l'approche de la date-butoir du 31 décembre après laquelle ils devront avoir quitté le pays. La fin annoncée du conflit irakien continue de susciter des débats enflammés aux Etats-Unis et de nombreux spécialistes de la question moyen-orientale estiment qu'il faudra des années avant de tirer des enseignements historiques clairs.