Irak : l’ONU hausse le ton face aux djihadistes

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avec AFP , modifié à
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution réclamant la dissolution de l’Etat islamique, soupçonné de nouvelles exactions.

L'ONU a adopté vendredi soir une résolution visant à contrer la progression fulgurante des jihadistes en Irak, alors que les Etats-Unis ont mené plusieurs frappes contre des positions de l'Etat islamique (EI), soupçonné de nouvelles attaques meurtrières contre la minorité yazidie dans le nord du pays.

La porte ouverte au recours à la force. La résolution du Conseil de sécurité, adoptée peu après que le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki a accepté de céder le pouvoir, réclame le désarmement et la dissolution immédiats de l'Etat islamique (EI) ainsi que du Front al-Nosra en Syrie, et des autres formations liées à al-Qaïda. Il s'agit de la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour par le Conseil face à l'avancée de l'EI. Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.

Enfin un accord à Bruxelles. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de l'UE, réunis en urgence vendredi sous la pression de la France, se sont mis d'accord à Bruxelles sur la livraison d'armes aux forces kurdes qui combattent l'EI dans le nord de l'Irak.

L’EI soupçonné de nouveaux massacres. Sur le terrain, les Etats-Unis ont annoncé qu'un drone avait détruit deux véhicules de l'EI au sud de la ville de Sinjar, dans le nord de l’Irak. Ces frappes font suite à des informations émanant des forces kurdes sur une attaque djihadiste de grande ampleur dans le village de Kawju, au sud de la ville de Sinjar, a expliqué Washington. Par ailleurs, des responsables kurdes et yazidis, cités par plusieurs médias  occidentaux, ont fait état d'un massacre qui aurait été perpétré vendredi par l'EI dans le village de Kocho, à une quarantaine de kilomètres de Sinjar. Les jihadistes auraient tué ou enlevé plusieurs dizaines de Yazidis après les avoir sommés de se convertir à l'islam, selon ces informations qui n'ont pas pu être confirmées de façon indépendante dans la nuit de vendredi à samedi.