Inde : un suspect du viol a fait de la téléréalité

Ram Singh
Ram Singh © Capture
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Charles Carrasco avec AFP
VIDEO - Le chauffeur du bus, accusé du viol d'une étudiante, s'empoignait avec son ex-employeur. 

>> L'INFO. L'Inde a mis un visage sur l'un des auteurs suspectés du viol collectif d'une étudiante, morte des suites de ses blessures, et qui avait causé un véritable émoi dans tout le pays. Le chauffeur du bus n'était en réalité pas un inconnu des Indiens. Ram Singh était déjà apparu dans une émission de téléréalité, au cours de laquelle son ancien employé l'accusait de conduite en état d'ivresse.

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• Une émission pour régler des différends. Des images diffusées vendredi montrent l'un des six auteurs présumés du viol à New Delhi en décembre, participant à l'émission "Aap Ki Kachehri" (Votre audience), un divertissement animé par une ex-policière connue en Inde pour ses activités militantes dans le domaine social, Kiran Bedi. Cette émission, qui n'existe plus aujourd'hui, avait pour but de résoudre sous l'œil des caméras toutes sortes de différends entre particuliers.

• Veuf avec un fils à charge. Dans cette émission, Ram Singh, arborant une ample chemise orange vif, estimait avoir droit à des indemnités de la part de son employeur après avoir été blessé dans un accident de la circulation au volant d'un autobus. Mais son employeur, également présent sur le plateau, accusait de son côté le chauffeur "d'imprudence au volant et de conduite en état d'ivresse" et l'accusait d'avoir sorti le bus du dépôt alors qu'on lui avait signalé que le véhicule avait été retiré du service.

A la fin de l'empoignade télévisée, où l'on voit notamment le chauffeur plaider qu'il est veuf avec un fils à charge, Ram Singh n'obtint finalement pas les dommages et intérêts escomptés pour son accident du travail. "Tout ce que je veux c'est une indemnité pour pouvoir vivre le reste de ma vie paisiblement et bien élever mon fils", argumentait-il à l'époque.

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