Ils voulaient racketter Ikea

Les deux hommes auraient posé des bombes dans des magasins Ikea de plusieurs pays d'Europe.
Les deux hommes auraient posé des bombes dans des magasins Ikea de plusieurs pays d'Europe. © MAXPPP
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avec AFP
Deux personnes arrêtées en Pologne auraient posé des bombes dans des magasins Ikea.

Ils ont essayé de faire trembler le géant suédois de l’ameublement. Deux hommes ont été arrêtés en Pologne, a confirmé la police du pays samedi. Ils seraient les auteurs de la série de récents attentats à la bombe contre des magasins Ikea. Leur but, selon la police : obtenir le versement d’une rançon de 6 millions d’euros de la part de l’entreprise.

Le 30 mai dernier, des réveils piégés ont explosé dans des magasins en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Le 10 juin, deux personnes ont été blessées dans une explosion au rayon cuisine d’un magasin de Dresde, en Allemagne. Et à Prague, la police a évacué deux magasins le 2 septembre après avoir désamorcé un colis piégé près de l’un d’eux.

Un ancien manager de grandes entreprises

Ces mystérieux incidents étaient au départ traités séparément, dans chacun des pays concernés, a expliqué la police. Mais les enquêteurs ont fini par "établir que les responsables séjournaient en Pologne et expédiaient depuis ce pays leurs demandes de rançon en différentes langues".

L’un des deux hommes interpellés est "un ancien manager de plusieurs grandes entreprises", a précisé la police polonaise. Cet homme de 39 ans "connaît parfaitement quatre langues et dispose de larges compétences techniques et informatiques". Son complice, également âgé de 39 ans, a quant à lui "été fiché pour une implication dans un trafic de stupéfiants".

Ils risquent dix ans de prison

Les deux hommes demandaient à l’entreprise de leur transférer l’argent via Internet, "mais heureusement la rançon n’a jamais été payée", précise le Daily Mail. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison.

"Les bombes étaient de plus en plus puissantes, il y avait une menace réelle pour la vie et la santé de nombreuses personnes", a précisé au journal britannique un porte-parole de la police.