Honduras : atterrissage interdit pour Zelaya

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président déchu souhaitait rentrer dimanche au Honduras mais il a finalement dû renoncer à son projet. Les autorités de son pays ont refusé que son avion atterrisse.

Le président destitué du Honduras, Manuel Zelaya, qui tentait de regagner son pays dimanche, a renoncé à son projet alors que des incidents entre ses partisans et les forces de l'ordre ont fait au moins un mort à l'aéroport international de Tegucigalpa.

L'avion dans lequel il avait pris place s'est finalement posé au Nicaragua voisin, puis au Salvador, où l'attendaient plusieurs dirigeants de la gauche latino-américaine qui le soutiennent. La tour de contrôle de l'aéroport de la capitale hondurienne avait indiqué un peu plus tôt que l'appareil n'avait pas l'autorisation de se poser et des centaines de militaires avaient pris position autour de la piste pour protéger l'aéroport.

Une personne au moins a été tuée et plusieurs autres blessées, dont deux grièvement, lors de heurts entre des milliers de partisans du président déchu et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. "Ils ne seront jamais en mesure de gouverner le Honduras, ils devraient le savoir", a déclaré Zelaya à la chaîne de télévision Telesur. "Une nouvelle tyrannie est née en Amérique centrale", a-t-il ajouté.

Une semaine après avoir été arrêté et expulsé, Zelaya, conforté par l'Organisation des Etats américains (OEA), entendait regagner son pays ce dimanche. Les nouvelles autorités honduriennes, qui ont rejeté les appels de l'OEA à le rétablir dans ses fonctions, avaient prévenu que son avion qui avait décollé de Washigton ne serait pas autorisé à atterrir.