Hollande "dénonce avec force" le nouvel essai nucléaire en Corée du Nord

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Ce sont des sismologues sud-coréens qui ont repéré l'essai nucléaire © Yonhap / AFP
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avec AFP , modifié à
Les réactions internationales n'ont pas tardé à tomber après le cinquième essai nucléaire de la Corée du Nord.

François Hollande "dénonce avec force" le cinquième essai nucléaire effectué vendredi par le régime nord-coréen et "appelle le Conseil de sécurité des Nations Unies à se saisir de cette violation de ses résolutions", selon l'Elysée.

Un appel à une condamnation unanime. "La communauté internationale doit s'unir face à cette nouvelle provocation qui intervient après une condamnation unanime par le Conseil de sécurité des essais balistiques effectués par la Corée du Nord lundi", ajoute la présidence dans un communiqué diffusé peu après la confirmation par Pyongyang de ce nouvel essai, "le plus puissant à ce jour" selon Séoul. 

Les premiers soupçons sur un nouvel essai nord-coréen ont été émis par des sismologues qui ont détecté un séisme près du principal site d'essais nucléaires, dans le nord-est du pays. La secousse, qui s'est produite à 2h30 (heure de Paris) a été signalée à proximité du site de Punggye-ri le jour anniversaire de la fondation de la Corée du Nord en 1948. "Cette explosion de 10 kilotonnes était presque deux fois plus puissante que le quatrième essai nucléaire et légèrement moins que le bombardement d'Hiroshima, qui avait été mesuré à 15 kilotonnes environ", a expliqué Kim Nam-Wook, de l'agence météorologique sud-coréenne.

Le Japon condamne ce nouvel essai. L'essai nucléaire réalisé vendredi par la Corée du Nord, le deuxième de l'année, est "absolument inacceptable", a déclaré le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, dans un communiqué. "Le fait que la Corée du Nord ait mené un test est absolument inacceptable pour le Japon", a déclaré Shinzo Abe après l'essai réalisé par Pyongyang, son cinquième en tout, qui est considéré comme le plus puissant jusqu'à présent.

Un essai en forme de "provocation" pour la Corée du Sud. La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a qualifié d'acte "d'autodestruction" le cinquième essai nucléaire nord-coréen, une "provocation" qui isolera encore davantage le pays. "Avec cet essai nucléaire, le régime de Kim Jong-Un ne fera que s'attirer davantage de sanctions et d'isolement (...). Une telle provocation va accélérer encore la voie vers son autodestruction", a-t-elle dit. L'essai de vendredi, dont Séoul pense qu'il est le plus puissant à ce jour, témoigne de "l'inconscience maniaque" du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Une ferme opposition de la Chine.La Chine, quant à elle, "s'oppose fermement" à l'essai nucléaire nord-coréen. "Aujourd'hui, la RPDC (nom officiel de la Corée du Nord, NDLR) a de nouveau procédé à un essai nucléaire en dépit de l'opposition générale de la communauté internationale, essai auquel le gouvernement chinois s'oppose fermement", a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Obama évoque des "conséquences graves". Le président américain Barack Obama a prévenu qu'il y aurait des "conséquences graves" après la confirmation vendredi par Pyongyang d'un nouvel essai nucléaire, et appelé les dirigeants Sud-Coréens et Japonais, a annoncé la Maison Blanche. "Le président a indiqué qu'il poursuivrait les consultations avec nos alliés et partenaires dans les jours à venir pour s'assurer que les actions provocatrices de la Corée du Nord se heurteraient à des conséquences graves", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine Josh Earnest.

Le dernier essai nucléaire nord-coréen en date a eu lieu en janvier. Pyongyang avait alors annoncé avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène, bien plus puissante que la bombe atomique ordinaire. Le troisième essai nucléaire nord-coréen, en février 2013, était jusqu'alors considéré comme le plus puissant, dégageant une énergie estimée entre six et neuf kilotonnes.