Guantanamo : Obama envisage de nouveaux transferts de détenus, Trump s'y oppose

En huit ans de présidence Obama, Guantanamo a vu partir plus de 180 prisonniers.
En huit ans de présidence Obama, Guantanamo a vu partir plus de 180 prisonniers. © PAUL J. RICHARDS / AFP
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avec AFP , modifié à
Après que Donald Trump a mis en garde contre de nouveaux transferts de détenus, la Maison-Blanche a annoncé que des transferts étaient bien envisagés.

La Maison-Blanche envisage de nouveaux transferts de détenus de la prison de Guantánamo vers d'autres pays, a annoncé mardi son porte-parole, interrogé sur un tweet de Donald Trump mettant en garde contre une telle initiative. "Je m'attends à d'autres transferts", a déclaré Josh Earnest, soulignant que les commentaires du président élu n'auraient aucun impact sur la décision de Barack Obama, au pouvoir jusqu'au 20 janvier.

Trump veut remplir Guantanamo de "mauvais gars". Donald Trump a martelé son opposition à tout nouveau transfert de détenus de la prison militaire américaine controversée de Guantánamo vers d'autres pays, mettant en garde contre des individus "dangereux". "Il ne devrait plus y avoir de libérations à Gitmo", a tweeté le président-élu. "Ce sont des gens extrêmement dangereux, ils ne devraient pouvoir retourner sur le champ de bataille", a ajouté la magnat de l'immobilier qui, durant la campagne, avait affiché sa volonté de garder ouverte cette prison située sur l'île de Cuba et "de la remplir de mauvais gars".

182 détenus en moins en huit ans. Selon le New York Times, la Maison-Blanche pourrait annoncer prochainement un nouveau transfert de près de 20 détenus qui seraient répartis entre l'Italie, Oman, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Barack Obama, qui n'a jamais réussi à trouver un compromis avec le Congrès, n'aura pas tenu sa promesse de fermer cette prison qui incarne, à travers le monde, les excès dans la lutte antiterroriste des États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Il aura cependant sensiblement réduit le nombre de détenus s'y trouvant. Quand Barack Obama a pris ses fonctions en janvier 2009, ils étaient 242, ils ne sont plus aujourd'hui que 59.