Grèce : une marche de centaines de personnes contre le chômage en route pour Athènes

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Des drapeaux grecs brandis sur des pick-up lors d'une précédente manifestation. Image d'illustration. © VALERIE GACHE / AFP
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avec AFP
Les habitants qui ont lancé cette marche sont originaires de Patras, une ville victime de désindustrialisation et où le chômage frappe les jeunes. 

Des centaines de personnes se dirigeaient jeudi vers Athènes, parties samedi de Patras troisième ville de Grèce où le taux de chômage atteint 30% réclamant un "travail pour tous" et le "droit au travail", a-t-on appris auprès des organisateurs.

A Athènes dimanche. Les marcheurs, quelque 400 personnes accompagnées du maire de Patras, Kostas Peletidis, à l'initiative de l'opération, se sont mis en route jeudi matin de Corinthe, une ville à 80 km d'Athènes, après avoir parcouru plus de 150 kms, selon le porte-parole de la municipalité, Andréas Antonopoulos.  Ils prévoient de gagner Athènes dimanche soir, où un rassemblement est prévu à Syntagma, la place du centre-ville devant le Parlement, pour réclamer au gouvernement "des incitations pour des investissements et de création d'emplois" à Patras, selon les organisateurs. La municipalité compte aussi sur le renforts d'autres manifestants, qui doivent converger en cars sur la capitale. 

Désindustrialisation. Port dans l'ouest du Péloponnèse, reliant la Grèce avec l'Italie, Patras avait été victime de désindustrialisation avant même l'éclosion de la crise de la dette en 2010. Depuis, "les licenciements dans les PME de la ville se sont accélérés et un jeune sur deux sont en chômage", explique-t-on auprès de la mairie. Outre les habitants de Patras, de nombreux habitants des communes situées sur le parcours vers Athènes, se sont joints à cette initiative pour protester contre le chômage élevé qui frappe l'ensemble du pays et surtout les jeunes de moins de 25 ans.

24% de chômage. Le chômage a explosé en Grèce depuis 2010 en raison d'une récession inédite, conséquence des mesures d'austérité imposées par ses créanciers (UE et FMI), qui lui ont accordé des prêts internationaux pour parer à un éventuel défaut de paiement. Après avoir atteint un niveau record en septembre 2013, à 28%, le taux de chômage a reculé à 24%, mais reste au niveau le plus élevé de la zone euro.