Grèce : un remaniement pour éteindre l'incendie

Le Premier ministre grec, Georges Papandreou, a annoncé un remaniement de son gouvernement jeudi.
Le Premier ministre grec, Georges Papandreou, a annoncé un remaniement de son gouvernement jeudi. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le Premier ministre a annoncé un nouveau gouvernement et demandera un vote de confiance.

Après une journée de manifestation contre un projet de budget d'austérité et quelques heurts à Athènes, le Premier ministre grec, Georges Papandreou, a annoncé qu'il allait remanier son gouvernement jeudi. Il demandera un vote de confiance au Parlement le jour-même et testera ainsi la fidélité de son groupe parlementaire.

"Je demanderai la confiance au Parlement"

"Demain, je formerai un nouveau gouvernement et immédiatement après je demanderai la confiance au Parlement", a déclaré le Premier ministre socialiste dans une brève déclaration télévisée. Georges Papandreou prend ainsi acte du refus de l'opposition conservatrice de parvenir à un accord pour former un gouvernement d'union nationale.

"J'ai fait des efforts de coopération"

Dans la journée, Papandreou avait proposé de démissionner afin d'ouvrir la voie à un gouvernement qui soutiendrait le plan de sauvetage financier draconien élaboré selon les termes fixés par l'Union européenne et le Fonds monétaire international. Mais l'opposition a fait savoir qu'elle n'accepterait que sous certaines conditions. "J'ai fait des efforts constants de coopération" en direction du principal parti d'opposition, Nouvelle démocratie (droite), qui "a considéré l'ensemble de cet effort en termes de communication" a-t-il déploré.

Dans l'après-midi, les télévisions grecques avaient rapporté plusieurs rumeurs sur les conditions supposément imposées par Antonis Samaras, le leader de la Nouvelle Démocratie, pour accepter la formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce. Parmi celles-ci figurait le départ de Georges Papandreou, un terme très court de quatre ou cinq mois pour ce gouvernement d'union nationale, une renégociation du memorandum d'accord avec les créanciers du pays et la tenue de nouvelles élections dans la foulée.

"Je continuerai sur la même route"

Georges Papandreou a, de son côté, laissé entendre qu'il n'était pas attaché au pouvoir, semblant signifier que ce sont surtout les dernières conditions qui ont été jugées inacceptables. "J'ai été clair et je n'ai jamais lié ma responsabilité au pouvoir", a-t-il dit. "Je continuerai sur la même route, la route de mon devoir avec le groupe parlementaire du Pasok" (socialiste), a-t-il ajouté.