Grèce : le Parlement adopte une réforme des retraites controversée

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Alexis Tsipras, le Premier ministre grec vendredi au Parlement. © LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans la nuit de dimanche à lundi, les députés de la majorité ont adopté cette réforme après plusieurs jours de mobilisation syndicale.

Le Parlement grec a adopté une réforme des retraites, controversée mais réclamée par les créanciers de l'UE et du FMI, à quelques heures d'une importante réunion à Bruxelles de l'Eurogroupe sur la Grèce.

Augmentation des cotisations. A l'issue de deux jours de débats, les 153 députés de la majorité gouvernementale, composée de la gauche Syriza et du parti souverainiste Anel, ont voté dans la nuit de dimanche à lundi en faveur de cette loi intitulée "un système unifié de sécurité sociale, réforme du système des retraites et règlement de l'impôt sur le revenu". Les 143 autres députés présents dans l'hémicycle, tous membres de l'opposition, dont la droite de la Nouvelle-Démocratie, ont voté contre ce texte qui prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d'assurance, l'augmentation des cotisations, des taxes et de l'imposition surtout pour les moyens et hauts revenus.

Mobilisation. La loi refondant le système des retraites, qui était exigé par les créanciers du pays en échange du nouveau plan d'aide signé en juillet dernier, a provoqué une mobilisation syndicale depuis vendredi et de nombreuses manifestations. Au total 26.000 personnes selon la police ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique.

Objectifs "quasiment atteints". La réforme des retraites s'inscrit donc dans la logique des efforts du gouvernement pour s'aligner sur les exigences des créanciers qui demandent des économies de 5,4 milliards d'euros d'ici 2018. La Grèce a "pratiquement atteint" ses objectifs de réformes voulues par ses créanciers et l'Eurogroupe va mener de "premières discussions" sur un aménagement possible de la dette du pays, a affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.