Grèce : la revendication d’extrémistes

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avec AFP , modifié à
Deux militants d’extrême-gauche ont revendiqué l’envoi de colis piégés à plusieurs ambassades.

Début novembre, quatorze colis piégés avaient été expédiés depuis la Grèce à des ambassades étrangères ou à des chefs d’Etat européens, dont Nicolas Sarkozy. Mardi, deux membres présumés du groupe extrémiste grec "Conspiration des cellules de feu" ont revendiqué ces attaques terroristes.

La "Conspiration des cellules de feu"

Ces deux suspects ont été arrêtés par la police grecque dès le début de l’affaire. Ils sont actuellement en détention provisoire et ont utilisé le site alternatif Indymedia pour envoyer une lettre de revendication.

"Nous sommes fiers de notre action (...), même dans les conditions difficiles de notre emprisonnement, nous n'allons pas nous arrêter de rendre publiques nos positions en faveur de la violence armée et de la révolution", écrivent les deux hommes, âgés de 22 et 24 ans.

"Conspiration des cellules de feu" est un groupe d'obédience anarchiste, actif depuis 2008 et considéré comme "terroriste" par les autorités grecques. Ses militants sont principalement des jeunes entre 20 et 25 ans. Au total, treize de ses membres présumés sont dans le collimateur de la justice grecque.

La France, au travers de son ambassade et de Nicolas Sarkozy, était une des cibles principales de ces colis piégés. "L'affaire apparaît de fait assez ridicule, dans le cas de M. Sarkozy il est évident que ce paquet n'aurait jamais pu atteindre son destinataire", avait cependant indiqué début novembre le porte-parole de la police grecque, Thanassis Kokalakis.

Une nébuleuse responsable de plusieurs attentats

Dès les premières heures de l’enquête, la piste Al-Qaïda avait été très rapidement écartée, malgré des alertes au niveau international.

En Grèce, les autorités sont confrontées depuis plusieurs années à une nébuleuse d'extrême-gauche et anarchiste, à l'origine ces dernières années de dizaines d'attentats, la plupart, sans gravité. Mais cette mouvance est, entre autres, responsable de l'assassinat à l'arme automatique d'un journaliste grec devant son domicile en juillet dernier.