Grèce : 23 migrants enfermés dans un entrepôt, un passeur arrêté

Les passeurs réclamaient entre 1.500 et 3.000 euros pour chacun des migrants, qui n'avaient payé qu'une avance, selon une source policière.
Les passeurs réclamaient entre 1.500 et 3.000 euros pour chacun des migrants, qui n'avaient payé qu'une avance, selon une source policière. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les migrants, en majorité Pakistanais, étaient enfermés dans un entrepôt en attendant que leurs proches versent les sommes pour leur entrée illégale dans le pays.

Un passeur grec a été arrêté pour avoir enfermé pendant une semaine 23 migrants, en majorité Pakistanais, dans un entrepôt en attendant que leurs proches versent les sommes qu'il réclamait pour leur entrée illégale en Grèce, a indiqué jeudi la police.

Selon les premières informations, le passeur âgé de 26 ans, et ses complices, toujours recherchés par la police, ont fait entrer de Turquie en Grèce il y a une semaine 21 Pakistanais et deux Bangladais par la frontière terrestre au nord-est du pays. Il les détenait illégalement dans un entrepôt à Menemeni, petite ville proche de Thessalonique, dans le nord du pays.

Entre 1.500 et 3.000 euros par migrants. Les passeurs réclamaient entre 1.500 et 3.000 euros pour chacun des migrants, qui n'avaient payé qu'une avance, selon une source policière. Les autorités ont été mobilisées après "qu'un migrant eut dénoncé à la police l'enfermement pendant une semaine dans un entrepôt de son frère, âgé de 19 ans, et de son neveu âgé de 18 ans", a indiqué le communiqué de la police. Le Grec arrêté est accusé de "détention illégale", "chantage", "entrée illégale" sur le territoire et sera transféré devant le parquet de Thessalonique.

Depuis la conclusion d'un accord en mars 2016 entre Ankara et les États de l'UE pour couper la route égéenne par laquelle plus d'un million de personnes ont transité de Turquie vers l'Europe en 2015 et 2016, le nombre des arrivées de migrants en Grèce s'est considérablement réduit.