Grande-Bretagne : des néo-nazis poursuivis pour avoir voulu tuer une députée

Les hommes font partie d'un groupe de 11 suspects arrêtés en septembre (photo d'illustration).
Les hommes font partie d'un groupe de 11 suspects arrêtés en septembre (photo d'illustration). © Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP
Le leader présumé du groupe, interdit au Royaume-Uni, est accusé d'avoir encouragé la commission d'un meurtre. 

Six hommes appartenant à un groupe néo-nazi interdit au Royaume-Uni ont comparu vendredi devant un tribunal londonien, dont deux sont accusés d'avoir fomenté un complot visant à tuer la députée travailliste Rosie Cooper.

Une machette achetée. Christophe Lythgoe, 31 ans, le leader présumé de National Action, est accusé d'avoir encouragé la commission d'un meurtre et d'avoir donné son feu vert à un autre membre de l'organisation pour tenter de mener l'attaque contre l'élue. Ce dernier, un homme de 22 ans dont la justice britannique a exigé que l'identité ne soit pas dévoilée, est poursuivi pour avoir tenté de commettre des actes de terrorisme. Selon l'accusation, le jeune homme avait acheté une machette dans le but d'assassiner la députée de la circonscription de West Lancashire (nord de l'Angleterre). Il est également poursuivi pour avoir proféré des menaces de mort à l'encontre d'une policière en juillet.

11 hommes arrêtés. Enfin les deux hommes, ainsi que quatre autres accusés - Garron Helm, 24 ans, Matthew Hankinson, 23 ans, Andrew Clarke, 33 ans, et Michael Trubini, 35 ans - sont poursuivis pour appartenance à une organisation illégale. Ils ont seulement pris la parole pour confirmer leur identité, et ont été placé en détention provisoire jusqu'à la tenue d'une nouvelle audience préparatoire prévue le 3 novembre. Ces suspects font partie des 11 hommes arrêtés en septembre à la suite d'une opération des services de contre-terrorisme de plusieurs villes du Royaume-Uni.

Un groupe interdit. "National Action" est le premier groupe d'extrême droite à avoir été interdit au Royaume-Uni, en décembre 2016, en vertu de la législation antiterroriste britannique. Toute personne membre de l'organisation ou sympathisant s'expose à des poursuites criminelles pouvant entraîner une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement. En décembre, la ministre de l'Intérieur Amber Rudd avait qualifié l'organisation "National Action" de "raciste, antisémite et homophobe" et estimé qu'elle n'avait "pas sa place au Royaume-Uni". L'organisation avait salué le "sacrifice" du meurtrier de Jo Cox, la députée travailliste assassinée en juin 2016, peu avant le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, par un sympathisant néo-nazi.