Glissement de terrain au Brésil : le bilan monte à quatorze morts

Samedi à l'aube, un pan de rocher de la colline Boa Esperança a chuté, touchant de plein fouet des maisons de Niteroi.
Samedi à l'aube, un pan de rocher de la colline Boa Esperança a chuté, touchant de plein fouet des maisons de Niteroi. © FERNANDO SOUZA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le glissement de terrain a emporté neuf maisons ainsi qu'un restaurant à Niteroi, une ville située près de Rio de Janeiro.

Les équipes de secours déployées à Niteroi, près de Rio de Janeiro au Brésil, ont découvert dimanche quatre nouvelles victimes du glissement de terrain survenu la veille après plusieurs jours de fortes pluies, dont le bilan provisoire s'établit à quatorze morts. Dans un premier temps, dix corps avaient été découverts et quatre personnes portées disparues, jusqu'à ce que leurs dépouilles soient retrouvées dimanche matin. Au moins neuf maisons et un restaurant ont été détruits samedi à l'aube, dans la chute d'un pan de rocher de la colline Boa Esperança. Onze personnes, dont deux grièvement blessées, ont été retrouvées dans les décombres par les équipes de secours. 

Une zone pas considérée comme à hauts risques. "Il a beaucoup plu ces deux derniers jours, avec une situation de vigilance particulière pour Niteroi, où il avait été recommandé aux habitants de se diriger vers des lieux sûrs", a déclaré samedi sur la chaîne Globo News Roberto Robadey, chef des pompiers de l'État de Rio de Janeiro. "En 2012, il y a eu un recensement des zones à risque, cette zone n'était pas considérée comme étant à haut risque", a assuré lors d'une conférence de presse le maire de Niteroi, Rodrigo Neves.

La protection civile critiquée. Le responsable d'une association de voisins du quartier de Boa Esperança, Claudio dos Santos, a affirmé à Globo News que l'une des maisons de la colline avait été condamnée il y a peu, en raison du risque d'effondrement, même si les résidents n'avaient pas voulu quitter les lieux et leurs habitations précaires. "Les gens de la protection civile viennent sur la colline et condamnent une maison, mais ils ne la réparent pas et ne relogent pas les habitants. Où vont aller vivre les pauvres…", a demandé Cassia, 24 ans, résidente de la communauté. En avril 2010, près de 50 personnes avaient péri dans une favela de Niteroi, ville reliée à Rio de Janeiro par un vaste pont, dans un glissement de terrain provoqué par de fortes pluies.