Gaza : l'ONU dénonce l'attaque d'une école

Des Palestiniens rassemblés autour des décombres dans le quartier de Khan Younis, à Gaza
Des Palestiniens rassemblés autour des décombres dans le quartier de Khan Younis, à Gaza © Reuters
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avec AFP , modifié à
PROCHE-ORIENT - Ban Ki-Moon a qualifié d'"injustifiable" le bombardement par Israël d'une école. La courte trêve décrétée mercredi est déjà terminée.

La trêve humanitaire d'Israël a touché à sa fin à Gaza, mercredi. Tsahal a annoncé cesser les combats pendant quatre heures, dans certaines zones de la bande de Gaza. Ce cessez-le-feu temporaire s'est terminé à 18 heures. Au-delà de lourd bilan de la journée, le secrétaire général des Nations unies est sorti de sa réserve pour dénoncer le bombardement d'une école dans la bande de Gaza.

Le bombardement d'une école suscite les critiques. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a qualifié mercredi d'"injustifiable" le bombardement le jour-même à l'aube d'une école dans la bande de Gaza où ont péri 16 réfugiés palestiniens et demandé que "justice soit rendue". "Ce matin (mercredi), une école des Nations unies qui hébergeait des milliers de familles palestiniennes a subi une attaque répréhensible. C'est injustifiable, les responsabilités doivent être déterminées et justice doit être rendue", a déclaré Ban Ki-Moon. Israël ne s'est pas encore exprimé sur ce bombardement.

Les Etats-Unis ont également critiqué leur allié israélien. "Les Etats-Unis condamnent le bombardement d'une école de l'UNRWA (agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, ndlr.) à Gaza qui aurait fait des morts et des blessés parmi des Palestiniens innocents - dont des enfants - et des employés de l'ONU", a indiqué Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère du président Barack Obama.

Lourd bilan pour la journée. Au moins 108 Palestiniens ont été tués mercredi dans l'offensive israélienne à Gaza, portant le bilan de 23 jours de conflit à plus de 1.330 morts et plus de 7.300 blessés, selon les secours locaux. Trois soldats israéliens ont également trouvé la mort, faisant passer le nombre de victimes israéliennes à 56, le bilan le plus lourd depuis la guerre de 2006 contre le Hezbollah.

24 des victimes palestiniennes ont été tuées pendant la trêve de quatre heures.

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"L'armée a autorisé une trêve temporaire dans la bande de Gaza. Cette trêve s'appliquera pendant quatre heures uniquement aux zones où les soldats ne sont pas actuellement engagés dans des opérations", a indiqué un communiqué militaire. L'armée exhorte également "les habitants à ne pas retourner dans les zones concernées par un ordre d'évacuation" et avertit qu'elle répondra à "toute tentative de porter atteinte à des soldats ou des civils israéliens".

Un jeu de trêves. Depuis le week-end dernier, Israël et les brigades combattantes de Gaza ne cessent de proposer des trêves, puis de retirer leur proposition. Israël avait décrété samedi dernier une trêve humanitaire de 12 heures, prolongée de 4 heures, mais elle avait volé en éclats à la suite de la reprise des combats. Une autre brève trêve déclarée lundi pour la fête musulmane de l'Aïd El-Fitr, marquant la fin du ramadan, avait été elle aussi rapidement rompue par les belligérants.

Au moins 67 Palestiniens ont été tués mercredi à Gaza où l'armée israélienne a intensifié son offensive contre le mouvement islamiste Hamas, ce qui porte le bilan des victimes palestiniennes à plus de 1.290 morts et 7.200 blessés depuis le début des hostilités le 8 juillet.

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