Gaza : des roquettes et des raids malgré la trêve

© REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
PROCHE-ORIENT - Six roquettes ont été tirées depuis l'enclave palestinienne, l'armée israélienne a répliqué par des armes.

Israël et le Hamas à Gaza ont bien conclu mercredi soir une trêve de cinq jours, mais cela n'a pas empêché des violations des deux parties. L'aviation israélienne a mené dans la nuit de mercredi à jeudi quatre raids sur la bande de Gaza après l'entrée en vigueur d'une nouvelle trêve, a indiqué une source au sein du ministère palestinien de l'Intérieur. Ces raids interviennent en représailles au tir de six roquettes depuis l'enclave palestinienne, a annoncé l'armée israélienne.

Une trêve de cinq jours mais... Deux roquettes tirées de la bande de Gaza ont atterri dans le sud d'Israël après ces raids, sans faire ni victime ni dégâts, selon l'armée israélienne. Ces raids suivis des tirs de roquettes font redouter de nouvelles violences alors que négociateurs palestiniens et israéliens se sont mis d'accord à la dernière minute sur une prolongation de cinq jours du cessez-le-feu pour permettre de nouvelles discussions en vue de pérenniser la trêve après un mois d'un conflit entre l'Etat hébreu et le Hamas qui a fait près de 2.000 morts côté palestinien. La nouvelle trêve prendra donc fin mardi à 00H01, heure locale (lundi 21h01 GMT), un nouveau répit devant permettre la poursuite sous l'égide des services de renseignements égyptiens de difficiles négociations qui achoppent notamment sur la question, cruciale pour les Palestiniens, de la levée du blocus imposé depuis 2007 par Israël.

Gaza

© Reuters

Un mercredi meurtrier. Dans la matinée, six personnes y ont été tuées par l'explosion accidentelle d'un missile israélien au cours de son désamorçage. Parmi elles, Simone Camilli, 35 ans, vidéaste d'Associated Press, le premier journaliste étranger tué en un mois d'une guerre qui a fait près de 2.000 morts côté palestinien et 67 côté israélien, dont 64 soldats. Son traducteur palestinien, Ali Abou Afash, 36 ans, a également péri. Outre son travail d'interprète pour la presse étrangère, Ali Abou Afash, père de deux jeunes enfants, collaborait aussi à temps partiel avec le bureau de l'AFP à Gaza comme assistant administratif. Selon Reporters sans frontières, au moins 15 acteurs de l'information ont été tués dans ce conflit.

Chaque camp menace de reprendre les combats. Dans le même temps, le chef d'état-major de l'armée israélienne Benny Gantz prévenait que "l'opération n'était peut-être pas terminée", tandis que l'armée annonçait "prendre les mesures nécessaires en cas d'agressions du Hamas". Des "mesures" qui "ne font pas peur" au Hamas, a rétorqué un de ses porte-parole à Gaza, Fawzi Barhoum. "La +résistance+ est prête", a-t-il ajouté.