Gabon : les expatriés français cloîtrés

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Depuis proclamation jeudi de la victoire d'Ali Bongo, de nombreux incidents visent notamment les intérêts de la France.

Après l’incendie du consulat général de France et l’attaque par des manifestants des installations du groupe pétrolier français Total, les expatriés français installés dans la capitale économique du Gabon, Port-Gentil, ne sont pas rassurés.

"La population est très énervée", raconte Françoise (son prénom a été changé à sa demande). Elle n’est pas sortie de chez elle depuis lundi soir et se tient prête à partir à la demande des autorités françaises. Ecoutez son témoignage recueilli vendredi après-midi par Antonin Amado :

 

Les expatriés français sont toujours "invités à rester chez eux et à éviter tout déplacement", a indiqué vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Eric Chevallier.

En dépit de l’instauration d’un couvre-feu jeudi, de nouvelles violences et des pillages se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à Port-Gentil, la ville la plus touchée par les violences. La capitale pétrolière du pays est aussi le fief politique de Pierre Mamboundou, opposant à Ali Bongo, arrivé troisième à l’élection présidentielle selon les résultats confirmés par la cour constitutionnelle vendredi.

"La France n’est pas intervenue, n’avait pas de candidat et n’a pas de candidat", a réaffirmé vendredi le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner sur RTL. La France est en effet accusée d’avoir soutenu Ali Bongo dans ce pays symbole de la Françafrique.

> Au moins deux morts dans les violences au Gabon

> Le Gabon sous tension après l'élection de Bongo