Gabon : la première élection sans Bongo

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Gabonais doivent désigner dimanche le successeur du président Omar Bongo, mort en juin dernier. Un scrutin sous tension.

Omar Bongo a régné sur le Gabon, sans partage, pendant quatre décennies avant de disparaître en juin dernier. Dimanche, les Gabonnais se rendent aux urnes pour désigner son successeur. Un scrutin tendu : toutes les frontières terrestres et maritimes ont été bouclées et plus de 300 observateurs internationaux et locaux ont déjà été accrédités.

Nom : Bongo, prénom : Ali. Le principal candidat de cette élection n’est autre que le fils du président disparu qui se présente comme son héritier. A 50 ans, Ali Bongo a aussi été investi par le parti majoritaire, le Parti démocratique gabonais et a ainsi pu profiter de la machine électorale qui contrôle l'administration. Samedi, il s’est dit "pleinement satisfait" de sa campagne et "confiant" quant aux résultats. La stratégie "TSA" pour "Tout sauf Ali" pourrait cependant lui coûter cher.

Face à Ali Bongo, il y avait 22 candidats jusqu'à l'annonce, vendredi, du désistement de cinq d'entre eux en faveur de l'ancien et puissant ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, surnommé "AMO" et qui fait désormais figure d'adversaire n°1 pour Ali Bongo.

Les premières estimations sont attendues dans la journée de dimanche. Mais les résultats complets provisoires ne devraient être communiqués que lundi ou mardi. Un collectif de 21 intellectuels et universitaires a d’ores et déjà appelé à éviter les violences post-électorales, faisant état "de nombreux signaux inquiétants" laissant présager "des affrontements" après le scrutin.