En Mauritanie, Emmanuel Macron va tenter de booster l'alliance militaire au Sahel

Emmanuel Macron ne veut plus que la France gère seule la lutte contre les djihadistes dans la région.
Emmanuel Macron ne veut plus que la France gère seule la lutte contre les djihadistes dans la région. © Alberto PIZZOLI / AFP
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avec Maxence Lambrecq et AFP , modifié à
Le chef de l'Etat entame lundi une visite de trois jours en Afrique où il va rencontrer les membres du G5. Le chef de l'État ne veut plus que la France gère seule la lutte contre les djihadistes présents dans la région. 

Direction la Mauritanie puis le Nigéria. Emmanuel Macron s'envole lundi matin pour une tournée africaine de trois jours avec l'objectif de relancer notamment la lutte contre les groupes terroristes dans le désert du Sahel. Le 31ème sommet de l'Union africaine (UA) s'ouvre lundi dans un contexte difficile après un attentat suicide perpétré vendredi au Mali contre le QG de la force conjointe du G5 Sahel, lancée en 2017, qui a fait trois morts, dont deux militaires de cette force.

Emmanuel Macron souhaite lancer un appel aux dons. Le président français, qui soutient cette initiative, doit rencontrer à Nouakchott, en marge du sommet de l'UA, ses homologues du G5 Sahel, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. La France, qui conduit dans la région l'opération Barkhane, voit dans la force du G5 Sahel un possible modèle de prise en main par les Etats africains de leur propre sécurité. Car Emmanuel Macron ne veut plus que la France gère seule la lutte contre les djihadistes présents au Sahel. Le chef de l'Etat souhaite lancer un appel aux dons. Une nécessité d'autant plus flagrante que les soldats n'ont même pas de gilets pare-balles ou de véhicules.

Quelque 4.000 soldats français déployés dans la région. L'armée française reste très présente sur place avec près de 4.000 soldats déployés dans cet immense désert. Les membres du G5 Sahel sont des pays aux ressources limitées et aucun ne peut compter sur le soutien des Etats-Unis. Lundi, Emmanuel Macron doit visiter la future école de cette armée, en Mauritanie. Elle devrait accueillir ses premiers stagiaires en octobre alors que la formation militaire est un enjeu déterminant dans la région.