Fumer moins ne réduit pas la mortalité

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Thomas Morel , modifié à
Selon une étude écossaise, les petits fumeurs ont autant de risque de mourir du tabac que ceux qui en consomment beaucoup.

Vaut-il mieux fumer une ou dix cigarettes par jour ? Selon une étude écossaise, dont les résultats viennent d'être publiés dans une revue médicale américaine, cela ne fait aucune différence : pour réduire le risque de mortalité, la seule option qui marche est l'arrêt définitif du tabac.

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Une étude sur 40 ans. C'est une étude pour le moins vaste qu'ont mené conjointement deux équipes de chercheurs écossais des universités de Glasgow et Stirling. Plus de 5.200 personnes, recrutées au début des années 70, ont été suivies pendant quarante ans et interrogées à plusieurs reprises sur leur consommation de tabac. Les résultats, publiés la semaine dernière dans l'American Journal of Epidemiology, sont sans appel : ceux qui ont réduit leur consommation de cigarette sont aussi exposés au risque de mortalité précoce que ceux qui continuent de fumer. Le sevrage serait donc la seule manière possible de diminuer la probabilité d'être atteint d'un cancer du poumon ou de faire un infarctus.

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Une cigarette suffit. Les chercheurs écossais ne sont pas les seuls à être arrivés à ces conclusions. En 2005, déjà, une étude norvégienne menée auprès de 43.000 personnes était arrivée à des conclusions similaires. Selon les chercheurs, fumer une à quatre cigarettes par jour suffisait à augmenter de 50 % le risque de mourir d'un cancer du poumon ou d'une attaque cardiaque.

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Réduire, un premier pas vers l'arrêt complet. Ces résultats ne doivent pas pour autant décourager les fumeurs : selon les chercheurs écossais, réduire sa consommation est un premier pas positif en vue d'arrêter définitivement. "En général, les fumeurs qui ont réduit leur consommation sont aussi ceux qui ont envie d'arrêter et déclarent avoir confiance en eux pour y arriver", notent-ils. Et en attendant d'arrêter définitivement, réduire ses dépenses de cigarettes permet au moins de faire des économies substantielles.