Migrants : "Détruire les bateaux des passeurs sera difficile"

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INTERVIEW E1 - Le vice-président de la Commission européenne détaille les décisions qui doivent être actées lors du sommet extraordinaire sur les migrants.

Les Vingt-Huit se réunissent jeudi à Bruxelles pour un sommet extraordinaire après la mort de centaines de migrants en Méditerranée ces derniers jours. Les Etats membres de l'Union européenne doivent y décider des mesures pour arrêter l'hécatombe qui se déroulent à nos portes. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, détaille le plan européen sur Europe 1.

Du temps pour appliquer les décisions. Si les décisions doivent encore être confirmées par le Conseil européen, Frans Timmermans affirme que la mission "sera de renforcer les opérations Triton et Poséidon" de surveillance des frontières, respectivement au large de la Libye et en mer Égée, entre la Grèce et la Turquie. Mais "nous avons besoin de temps pour augmenter les effectifs et le nombre de navires", nuance-t-il. "La décision prise je l'espère aujourdhui devra être mise en oeuvre", prévient-il.

Pour Frans Timmermans, la partie la plus "difficile et plus importante" du plan européen sera celle concernant les passeurs de migrants, qualifiés "d'esclavagistes du XXIe siècle" par le président du Conseil italien, Matteo Renzi. "Capturer et détruire les embarcations de trafiquants nécessite une organisation militaire, un mandat" qui peut être compliqué à obtenir.

Le vice-président de la Commission européenne affirme que "personne ne veut d'une opération militaire en Libye". Pas question, donc, de s'immiscer par la force dans les affaires intérieures de Tripoli.

>> Réécoutez l'intégrale de l'interview de Frans Timmermans sur Europe 1 :

Timmermans : "Il doit y avoir une solidarité...par Europe1fr

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