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C.Bl. , modifié à
Florian Philippot est revenu vendredi sur Europe 1 sur l'intervention télévisée de François Hollande la veille, face à des Français.
INTERVIEW

Sans surprise, Florian Philippot n'a pas été convaincu par François Hollande. Pour le vice-président du Front national, l'intervention du chef de l'Etat face aux Français sur France 2 était "de la pure communication". "Je n'ai pas été déçu parce que je n'en attendais pas grand-chose, comme la plupart des Français. Il n'y avait aucune annonce, même dans ses réponses aux Français, il n'y avait aucune réponse concrète", a estimé Florian Philippot sur Europe 1.

"Il faut des consultations directes". Pour lui, la participation du chef de l'Etat à l'émission avait un but bien précis : "J'ai entendu manifestement un président qui souhaite se représenter, sinon il n'aurait pas fait cet exercice". Mais pour lui, la méthode n'était pas la bonne. "S'il veut parler aux Français, s'il veut les écouter, il ne faut pas simplement faire de la communication derrière du maquillage et des écrans de télévision. Ce qu'il faut faire, ce sont des consultations directes, des référendums beaucoup plus fréquents", propose Florian Philippot. 

Extension de l'interdiction du voile. Jeudi soir, l'élu FN aurait souhaité que François Hollande annonce des mesures, en premier lieu sur le voile. "Ca ne mangeait pas de pain d'annoncer une interdiction. On voit bien qu'aujourd'hui il y a des problèmes de communautarisme, de laïcité qui recule. La loi de 2004 à l'école, il aurait fallu l'étendre à l'université mais aussi à la crèche, à d'autres lieux", a lancé Florian Philippot. 

La déchéance? "une idée du FN". Confronté à la mère d'un jeune radicalisé, François Hollande n'a pas non plus convaincu Florian Philippot qui continue de réclamer la déchéance de nationalité pour les Français binationaux. "Ca a toujours été une idée du Front national", a-t-il dit. Le vice-président du FN a par ailleurs regretté "les petites capitulations du quotidien" du gouvernement et déplore que l'on "ne parle pas de l'immigration massive, de l'ouverture totale des frontières, de l'acceptation de l'islam radical, du recul de la République".