Florence Cassez : les scénarios possibles

La Cour suprême du Mexique examine mercredi la proposition d'annulation de la condamnation de Florence Cassez.
La Cour suprême du Mexique examine mercredi la proposition d'annulation de la condamnation de Florence Cassez.
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avec AFP , modifié à
La Cour suprême du Mexique examine mercredi la proposition d'annulation de sa condamnation.

Une dernière chance ? Elle est derrière les barreaux depuis fin 2005 et purge une peine de 60 ans de prison. Mais l'horizon de Florence Cassez, condamnée au Mexique pour enlèvements, pourrait s'éclaircir cette semaine. Après une désillusion en mars dernier, la Française espère que la Cour suprême du Mexique validera mercredi la proposition d'annulation de sa condamnation.

Cinq juges à convaincre. La Cour suprême basera cette fois son jugement sur un rapport écrit par la juge Olga Sanchez. Cette magistrate avait préconisé l'an dernier la libération pure et simple de la Française, sans nouveau procès. Mais la solution n'avait alors pas remporté la majorité. Et pour maximiser les chances d'obtenir une décision majoritaire, Olga Sanchez a mis un peu d'eau dans son vin.

07.03 Florence Cassez photographiée en 2009. 930620

© REUTERS

Elle devrait proposer mercredi l'annulation de la condamnation de la Française et le renvoi devant la Cour d'appel pour un nouveau procès. Le tribunal devra alors rédiger un nouveau jugement en prenant obligatoirement en compte toutes les conclusions de la Cour Suprême, comme  l'annulation de la plupart des preuves illicites, en particulier les témoignages contre Florence Cassez de deux de ses trois victimes supposées.

Une libération directe encore possible. Pour Me Acosta, l'avocat mexicain de Florence Cassez, l'annulation avec renvoi est "l'hypothèse la plus prévisible". Mais rien n'empêche la Cour suprême de se prononcer pour une libération immédiate, si une majorité se dégageait en ce sens.

D'autant plus que deux des juges qui avaient refusé la libération de la Française en mars dernier ont depuis été remplacés. Or le juge Alfredo Gutierrez Ortiz Mena, qui se prononcera le 23 janvier pour la première fois sur le dossier, remplacera le seul juge, qui avait refusé de reconnaître les irrégularités du dossier.

Un troisième scénario redouté. La défense n'exclut toutefois pas non plus le scénario qu'elle souhaite le moins : une nouvelle indécision de la Cour. Cette situation pourrait aboutir à un renvoi du dossier devant les onze membres de la Cour suprême réunis en plénière, une hypothèse pleine de nouvelles incertitudes.