Fausse alerte terroriste à Paris : deux adolescents présentés devant la justice

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "dénonciation de crime imaginaire" et "divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse".
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "dénonciation de crime imaginaire" et "divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse". © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux des trois adolescents arrêtés dans l'enquête sur la fausse alerte à la prise d'otages, samedi à Paris, ont été déférés mercredi devant la justice.

Deux adolescents de 14 et 16 ans, arrêtés lundi et mardi pour leur implication présumée dans une fausse alerte qui a provoqué une vaste opération antiterroriste samedi à Paris, ont été déférés en vue de leur présentation aux juges d'instruction, a affirmé mercredi une source judiciaire.

Garde à vue levée pour un troisième adolescent. L'adolescent de 16 ans avait été arrêté à Vitry-le-François, dans la Marne. Il est soupçonné d'être l'un des deux hackers qui ont piraté la ligne téléphonique de l'église Saint-Leu, dans le quartier parisien des Halles, pour appeler les forces de l'ordre et leur faire croire qu'une prise d'otages était en cours dans l'édifice. La garde à vue d'un troisième adolescent arrêté mardi a été levée.

Le parquet a requis l'ouverture d'une information judiciaire des chefs d'appels téléphoniques malveillants ; dénonciation de crime imaginaire ; divulgation de fausse information dans le but de faire croire à une destruction dangereuse pour les personnes, en l'espèce en faisant croire à une attaque terroriste ; usurpation de l'identité d'un prêtre ; utilisation de dispositif permettant de fausser le fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données ; violences volontaires sans incapacité totale de travail (ITT) au préjudice des personnes présentes au sein de l'Eglise lors de l'intervention policière résultant de la fausse alerte, a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet a par ailleurs requis le placement sous contrôle judiciaire du mineur âgé de 16 ans, assorti d'un placement en foyer éducatif et une mesure éducative pour celui de 14 ans avec, là aussi, un placement au sein d'un foyer éducatif. 

Un hacker toujours recherché. Interrogé à la Brigade criminelle, le jeune de 16 ans, qui se fait appeler "Tylers Swatting" sur les réseaux sociaux, "a reconnu son implication dans les faits", selon une source proche de l'enquête. Samedi, il s'était "mis en scène" sur les réseaux sociaux, se vantant d'avoir fait se déplacer "des hélico, le gouvernement, 50 voiture de flics". Le lendemain, il s'était vanté de son acte sur le site internet de L'Obs, avec un compère, surnommé "Zakhaev Yamaha". Ce dernier est toujours recherché par les enquêteurs.