EXCLUSIF - Valéry Giscard d'Estaing sur le Brexit : "Ça suffit, ils avaient deux ans pour travailler"

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Romain David , modifié à
Alors que les Vingt-Huit sont réunis à Bruxelles pour évoquer le Brexit, l'ancien président de la République, fervent défenseur de l'UE, a estimé jeudi au micro de Nikos Aliagas, sur Europe 1, que les négociations avaient assez duré.
INTERVIEW

Il est longtemps resté le plus jeune président de la Cinquième République. À l'occasion de la publication de sa biographie officielle Valéry Giscard d'Estaing a accepté de répondre aux questions de Nikos Aliagas sur Europe 1. Fervent défenseur de l'Europe, l'ancien locataire de l'Elysée estime notamment qu'il est essentiel pour les Vingt-Sept restants de préparer l'après Brexit, justement au cœur du sommet européen qui s'est ouvert mercredi à Bruxelles. "Ils partent et deux mois après on ouvre une négociation sur les rapports entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, parce que ces rapports vont exister", avertit l'ex-chef de l'Etat.

Poser des règles nouvelles. "Nous avons des trains, des avions, des gens qui circulent dans les deux sens. Il ne faut pas prolonger le désordre, ça suffit. Ils avaient deux ans pour travailler. On termine, on s'en va !", martèle Valéry Giscard d'Estaing, alors même que Michel Barnier, le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, se dit favorable à une prolongation d'un an de la période de transition. "On a une situation nouvelle, et dans cette situation nouvelle on va définir de nouvelles règles", explique encore VGE.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Le "dédain" des Britanniques. L'ancien locataire de l'Elysée attribue le départ des Britanniques à la méfiance qu'ils ont toujours entretenu envers Bruxelles. "Les Britanniques ont toujours eu, historiquement, un certain dédain pour l’Europe. Ils considèrent que c’est un continent désordonné qui ne respecte pas les règles, sur la parole duquel on ne peut pas toujours compter", énumère-t-il. "Ils considèrent que l’Europe est une zone, parlons franchement, inférieure. Erreur que font les dirigeants actuels", conclut-il.