États-Unis : une nouvelle exécution "ratée"

Un témoin de la scène a affirmé que les lèvres du condamné ont continué à bouger avant et après l'injection.
Un témoin de la scène a affirmé que les lèvres du condamné ont continué à bouger avant et après l'injection. © PAUL BUCK / AFP
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Condamné à mort dans l'Alabama, un homme de 45 ans a suffoqué pendant treize minutes. En cause : le midazolam, un produit faisant l'objet de nombreuses critiques.

Il aura passé 21 ans dans le couloir de la mort. Ronald Smith, 45 ans, a été exécuté jeudi soir en Alabama pour le meurtre d'un employé d'une supérette en 1994. Selon un journaliste d'Al.com, témoin de la scène, et repris par L'Obs, pendant son exécution par injection, qui a duré 34 minutes, l'homme a poussé des râles et convulsé pendant près de treize minutes. Un épisode qui alimente la controverse sur l'efficacité réelle des injections létales outre-Atlantique.

Pénurie de produits pour les injections létales.L'Obs explique que les États appliquant la peine de mort font face aux refus de certaines compagnies pharmaceutiques, européennes pour la plupart, d'alimenter les stocks des prisons. Pour contrecarrer la pénurie, l'Alabama et d'autres États ont adopté un protocole composé de trois substances. La première endort le prisonnier, la seconde paralyse ses muscles et la troisième arrête les pulsations cardiaques. 

Le midazolam : un anxiolytique, pas un anesthésiant. Sauf que l'Alabama utilise le midazolam, qui fait l'objet de nombreuses critiques car le produit en question est un anxiolytique et non un anesthésiant. Lors de l'exécution du prisonnier, le témoin raconte que ses lèvres ont continué à bouger avant et après l'injection du midazolam. Son poing était également serré après la première injection et son œil gauche s'est entrouvert à plusieurs reprises.