Etats-Unis : un supporter de Donald Trump qui menaçait les musulmans interpellé

© Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
M.S. , modifié à
L’homme avait publié des photos d’une bombe artisanale sur Facebook et proféré des menaces de mort à l’encontre de musulmans de sa ville.

La police américaine a arrêté dimanche un homme qui avait posté des photos d’une bombe artisanale et des menaces envers les musulmans sur Facebook, selon The Guardian.

Signalement d’une amie. Tout a commencé deux semaines auparavant, lorsqu’une amie d’enfance de William Celli, âgé de 55 ans, a alerté les forces de l’ordre après la publication de la photo de l’engin explosif aux côtés de messages visant les musulmans. Ce supporter de Donald Trump basé à Richmond, en Californie, a notamment insinué que "400 à 500 musulmans riaient et psalmodiaient" dans une mosquée locale en se moquant des attentats de Paris et de Saint-Denis. William Celli a également appelé à "rapatrier tous les musulmans dans leur pays d’origine qu’ils y soient nés ou non". Des propos qui rappellent ceux du candidat à l’investiture républicaine Donald Trump, qui avait demandé "l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis", quelques jours après l’attentat de San Bernardino.

"Je vais tous vous tuer". Son amie a expliqué à la police qu’elle n’était pas sûre de ses intentions : "je connais Billy, mais je ne l’ai pas vu depuis longtemps et je ne me sentais pas à l’aise à l’idée qu’il arrive quelque chose - pourvu que non - et que je n’ai rien fait" pour l’arrêter. La photo de la bombe artisanale était accompagnée du commentaire suivant : "fabriquée entièrement par moi-même lol". Le journal britannique rapporte que ce cliché a été publié le 4 décembre, jour où William Celli a menacé des fidèles d’une mosquée de Richmond pendant la prière de l’après-midi. Il se serait notamment écrié : "je vais tous vous tuer". La police avait alors commencé à s’intéresser à Celli, deux jours avant d’être avertie de ses publications menaçantes par son amie.

Un délai en question. Il a été interpellé deux semaines après ces événements, un délai qui interpelle The Guardian. Une brigade de déminage a récupéré un possible engin explosif pendant son arrestation, mais n’a pas pour l’instant pas confirmé qu’il s’agissait d’une bombe en état de marche. Les forces de l’ordre ont refusé de commenter ce délai et de dire si les captures d’écran envoyées par l’amie de Celli sont en leur possession.