Etats-Unis : retraite anticipée pour l'élu anti-IVG qui voulait faire avorter sa maîtresse

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"J'ai pris la décision de ne pas me représenter au Congrès à la fin de mon mandat", a déclaré Tim Murphy mercredi. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Il n'est pas le premier républicain anti-avortement à se retrouver au milieu d'un scandale d'hypocrisie sur le sujet de l'IVG. 

Le parlementaire républicain américain Tim Murphy a annoncé mercredi qu'il ne se représenterait pas à un nouveau mandat au Congrès l'an prochain, rattrapé par des messages écrits à sa maîtresse pour qu'elle avorte, quand il la croyait enceinte.

Un message furieux. Le scandale a éclaté mardi quand un journal local de Pennsylvanie, le Pittsburgh Post-Gazette, a découvert un message furieux envoyé en janvier dernier par la femme avec qui il avait une liaison, une psychologue du nom de Shannon Edwards, avec qui il s'était lié en travaillant sur un projet de loi. "Tu n'as aucun problème à afficher partout une position pro-vie (anti-avortement, ndlr) alors que ça ne te posait pas de problème de me demander d'avorter encore la semaine dernière", a écrit la femme, qui finalement n'était pas enceinte.

Un précédent. "Après en avoir parlé avec ma famille et mes collaborateurs, j'ai pris la décision de ne pas me représenter au Congrès à la fin de mon mandat", a-t-il déclaré mercredi dans un communiqué au quotidien. Il n'est pas le premier républicain anti-avortement à se retrouver au milieu d'un scandale d'hypocrisie sur le sujet. Un de ses collègues, Scott DesJarlais, avait incité son ex-femme et une maîtresse à avorter dans les années 2000, selon plusieurs médias. Les deux hommes, comme la quasi-totalité de la majorité républicaine, ont voté mardi en faveur d'une nouvelle proposition de loi visant à interdire les avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse.