États-Unis : perquisition chez le gynécologue accusé de dizaines d'abus sexuels

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La police de Los Angeles a perquisitionné le domicile de l'ancien gynécologue de l'USC © DAVID MCNEW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
La police de Los Angeles a indiqué jeudi avoir perquisitionné le domicile de l'ex-gynécologue de l'université de USC, accusé d'abus sexuels pendant 30 ans par des dizaines de femmes.

La police de Los Angeles (LAPD) a perquisitionné jeudi le domicile de George Tyndall, l'ex-gynécologue de l'université USC (University of Southern California) accusé d'abus sexuels remontant à trente ans par des dizaines de femmes, sans donner de détails sur les éléments prélevés.

Des dizaines de plaintes. "Le docteur n'a pas été arrêté" et aucun dossier n'a pour l'instant été transmis au bureau de la procureure de Los Angeles, a précisé le porte-parole du LAPD Mike Lopez. "Plus de 100 personnes ont contacté le LAPD" à propos de George Tyndall et les enquêteurs mènent des entretiens pour écouter leurs accusations ou témoignages, a-t-il ajouté. Une ligne téléphonique spéciale a été mise en place par l'université USC à propos de l'ex-médecin.

Une dizaine de plaintes au civil, certaines en nom collectif, ont déjà été déposées contre lui et l'université USC, visée pour négligence, pour ne pas avoir protégé les étudiantes et réagi plus tôt aux dénonciations des abus présumés dès la fin des années 80.

Accusé de gestes et remarques déplacés. George Tyndall, qui nie tout acte abusif, a démissionné l'an dernier à l'issue d'un accord amiable avec USC. Il est accusé d'avoir pénétré avec ses doigts voire sa main entière, souvent sans gant, le vagin de nombreuses patientes sans raison médicale, d'avoir attrapé les seins de certaines, et d'avoir photographié les organes génitaux de dizaines d'entre elles. Il aurait fait des commentaires lubriques sur leur corps et leurs organes génitaux, parfois des remarques racistes et homophobes, entre autres.

Un témoignage déterminant. Malgré des plaintes multiples d'étudiantes et infirmières, il n'a pas été inquiété jusqu'à une enquête interne en 2016 lorsqu'une infirmière s'est plainte au centre de gestion des agressions sexuelles de l'école, qui a révélé des pratiques d'examens pelviens anormales.

Une affaire qui rappelle celle de Larry Nassar. Le scandale, qui a entraîné la démission du président de l'université Max Nikias, rappelle l'affaire Larry Nassar, l'ex-médecin sportif de l'université d'État du Michigan condamné à 175 ans de prison pour avoir agressé sexuellement plus de 300 anciennes jeunes sportives.