Etats-Unis : Obama évoque les derniers moments de Ben Laden

Barack Obama.
Barack Obama. © RODRIGO ARANGUA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Lundi, le président américain a raconté les circonstances dans lesquelles la décision de tuer le chef d'Al-Qaïda a été prise. 

Cinq ans après le raid américain qui a coûté la vie à Oussama Ben Laden, Barack Obama a évoqué l'opération, lundi sur CNN. Le président américain a notamment déclaré avoir espéré que, dans ses derniers instants, le fondateur d'Al-Qaïda a réalisé que les Américains n'avaient pas oublié le 11-Septembre. Ben Laden a été tué dans la nuit du 1er au 2 mai 2011 par des forces spéciales américaines qui avaient pris d'assaut sa maison à Abbottabad, au Pakistan. "J'espère qu'à ce moment il a compris que les Américains n'avaient pas oublié les quelque 3.000 personnes qu'il a tuées" en septembre 2001 aux États-Unis, a expliqué le président américain dans un entretien à la chaîne CNN diffusé lundi.

Pas de "certitude". Revenant sur sa décision de lancer le raid des forces spéciales, Barack Obama estime qu'elle est "emblématique d'une prise de décision présidentielle". "Vous travaillez toujours avec des probabilités, et vous prenez une décision qui n'est pas basée sur une certitude à 100% mais sur les meilleures informations dont vous disposez", explique-t-il. "Je peux honnêtement dire que, au moment où j'ai pris la décision, tout le monde (dans mon équipe) avait pu s'exprimer", poursuit-il. "Nous n'avons pas abordé ce dossier à travers un prisme rose. Nous connaissions les risques de l'opération".

Une photo restée célèbre. Une photo de cette journée est restée célèbre : celle de Barack Obama suivant les développements avec d'autres hauts responsables américains, dont Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, dans la Situation Room, la salle de crise de la Maison Blanche. "Nous sommes entrés dans la pièce au moment où les hélicoptères étaient sur le point d'atterrir", raconte-t-il sur CNN. "Nous avons vu que l'un des hélicoptères s'est abîmé lors de l'atterrissage", poursuit-il. "La bonne nouvelle, c'était qu'il ne s'était pas écrasé et que nos gars ont pu s'extraire. La mauvaise, c'était que l'hélicoptère lui-même était endommagé".