États-Unis : Ferguson toujours sous tension

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avec AFP , modifié à
EN IMAGES - La police a fait usage de gaz lacrymogènes face à des manifestants qui protestaient trois jours après la mort d’un ado noir tué par la police.

La mort de Mike Brown n’a toujours pas été digérée par la population noire de Ferguson, dans le Missouri. Trois jours après le décès de l’adolescent, abattu par un policier alors qu’il n’était pas armé, dans des circonstances très controversées, la nuit a encore été marquée par des émeutes dans cette localité située près de Saint-Louis.

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La manifestation s’est déroulée dans le calme dans la journée, avant de dégénérer dans la soirée. Le Swat, l’équivalent américain du GIPN, est intervenu en tirant des gaz lacrymogènes et des fumigènes en direction de manifestants dans la nuit.

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Des vidéos des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont été postées sur Internet :

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Les récits sur les circonstances du décès diffèrent. Selon un témoin, Michael Brown marchait dans la rue quand un agent de police s'en est pris à lui et a tiré sur l'adolescent, qui avait les mains en l'air. Selon la police, Michael Brown a été tué après avoir agressé un policier et tenté de lui dérober son arme. Le chef de la police de la ville Tom Jackson, qui tenait une conférence de presse mercredi, a par ailleurs affirmé que le policier responsable des tirs avait été blessé au visage mais n'avait pas été touché par balles, sans plus de précisions, a rapporté le journal local Saint-Louis Dispatch.

Un mémorial a été improvisé près du lieu du drame :

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La presse américaine dénonce des atteintes à la liberté d'informer alors que plusieurs journalistes ont eu des problèmes en couvrant les événements.

Le journaliste d'Al Jazeera America, Ash-Har Quraishi, a ainsi dû précipitamment s'enfuir de son plateau de rue, pourtant relativement éloigné des manifestations, à cause de tirs de gaz lacrymogènes. "On a crié qu'on était journalistes, mais ils ont continué à tirer", raconte-t-il.

La chaîne, qui demande une enquête, a estimé dans un communiqué que cette agression "contre la liberté de la presse était clairement menée pour nous empêcher de couvrir cette affaire importante".