États-Unis : l'université Berkeley annule la conférence d'une ultra-conservatrice

Ann Colter, droite crédit : ALBERTO E. RODRIGUEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP - 1280
La commentatrice de droite a exprimé sa colère après l'annulation de sa visite à Berkeley © ALBERTO E. RODRIGUEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Craignant des débordements, l'université a préféré reporter la visite de la commentatrice Ann Coulter au mois de septembre pour mieux assurer sa sécurité.

L'université américaine Berkeley a annulé une conférence avec la sulfureuse commentatrice ultra-conservatrice Ann Coulter. L'établissement craignait que son intervention ne déclenche des violences, quelques jours après des affrontements entre partisans et opposants au président américain Donald Trump.

Une deuxième invitation polémique. En février, la très progressiste université californienne avait déjà bloqué la venue du provocateur d'extrême droite Milo Yiannopoulos, ancien rédacteur en chef du site d'extrême droite Breitbart, après de violentes manifestations à l'approche de sa prestation. Un porte-parole de l'université a expliqué qu'un groupe de républicains de Berkeley avait été informé tard mardi que l'événement, qui devait avoir lieu le 27 avril avec Ann Coulter, devait être annulé car la sécurité de l'analyste de droite, comme celle du public, ne pouvait être assurée.

Dan Mogulof a précisé que les craintes de troubles pendant la conférence s'étaient intensifiées après l'apparition de posters sur les murs du campus menaçant de perturbations et que de nouvelles "menaces ciblées" avaient été découvertes sur deux sites internet.

Le coup de colère de la commentatrice. Ann Coulter a réagi avec colère mercredi, assurant dans une série de tweets qu'elle serait tout de même présente à Berkeley pour braver ce qu'elle appelle de la censure. Elle a ajouté que des étudiants républicains l'avait invitée à "mettre le paquet pour louer une salle" et qu'elle serait remboursée en dommages et intérêts. 

Le Washington Post cite la commentatrice, affirmant que l'université avait tenté de faire pression pour qu'elle annule sa venue en "imposant des demandes ridicules" - qu'elle avait acceptées. Son discours devait se focaliser sur l'immigration, le sujet d'un de ses livres. "Ils ont tout d'un coup annoncé que je n'avais pas le droit de parler de toute façon", ajoute-t-elle, citée dans le quotidien, ajoutant que les universités bénéficiant de fonds publics ne devraient pas "enfreindre le droit constitutionnel d'Américains" de s'exprimer librement.

Une venue reportée. Dan Mogulof a précisé que l'université comptait reporter sa venue au mois de septembre, après avoir identifié l'endroit approprié et pris les mesures de sécurité nécessaires. Le week-end dernier, Berkeley a été le théâtre d'affrontements entre manifestants pro et anti-Trump, qui ont entraîné l'arrestation d'au moins 21 personnes, d'après le Los Angeles Times.