Etats-Unis : le "shutdown" certain après la suspension du débat budgétaire au Sénat

Le "shutdown" est entré en vigueur à minuit (6 heures en France). Image d'illustration.
Le "shutdown" est entré en vigueur à minuit (6 heures en France). Image d'illustration. © DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec agences , modifié à
L'obstruction du sénateur républicain Rand Paul a abouti à la suspension des travaux et empêche le Congrès de voter dans les temps l'accord budgétaire.

Le Sénat des Etats-Unis a ajourné jeudi soir ses travaux sans avoir pu voter le compromis budgétaire trouvé par les chefs de file républicains et démocrates. 

Le gouvernement fédéral a donc cessé d'être financé à minuit (6 heures en France), l'échéance fixée par la mesure de financement temporaire votée le 23 janvier dernier après trois jours d'un précédent "shutdown" ayant contraint à la fermeture partielle d'agences et de services fédéraux.

Opposition à davantage de dépenses. La proposition de loi qui permet le financement de l'Etat jusqu'en 2019 devait être votée avant l'heure fatidique de minuit d'abord par le Sénat, puis par la Chambre des représentants. Elle devait ensuite être promulguée par le président Donald Trump. Mais certains élus ont annoncé qu'ils s'opposeraient au texte qui augmente le plafond des dépenses. Le sénateur affilié aux républicains Rand Paul a bloqué le vote pendant plusieurs heures et la présidence du Sénat a dû suspendre la séance. 

"Je ne peux pas en toute honnêteté et en toute bonne foi regarder ailleurs car mon parti est maintenant complice des déficits", a lancé M. Paul, dénonçant "l'hypocrisie" de ses collègues républicains qui avaient refusé le relèvement du plafond de la dette demandé par Barack Obama.

Vers un nouveau vote. Une nouvelle session doit s'ouvrir dès 00h01 et un nouveau vote est attendu une heure plus tard. Le texte devrait ensuite suivre à la Chambre, où il a aussi des opposants, et terminer sur le bureau ovale. La paralysie pourrait donc être brève, mais elle illustre la polarisation des élus américains alors que la proposition a reçu le soutien des dirigeants républicain et démocrates.