États-Unis : le FBI remet au Congrès un rapport sur les emails de Clinton

Hillary Clinton.
Hillary Clinton. © J.D. POOLEY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec Reuters
Alors que le Congrès ne peut le divulguer au grand public qu'avec l'accord du FBI, l'équipe de campagne de Clinton craint que les Républicains s'en servent contre elle.

Le FBI a annoncé mardi avoir remis au Congrès américain plusieurs documents relatifs à son enquête sur l'utilisation par Hillary Clinton de son service de messagerie personnel quand elle était chef de la diplomatie américaine.

"Des informations sensibles". Le FBI, la police judiciaire américaine, a annoncé avoir fourni aux commissions du Congrès qui investiguent l'affaire les "document pertinents". Le rapport remis est confidentiel et ne pourra être rendu public sans l'aval du FBI, a prévenu l'organisation dans un communiqué. Il contient "des informations secrètes et sensibles et est mis à disposition avec l'attente qu'il ne sera pas diffusé ou divulgué sans l'accord du FBI", a dit l'agence gouvernementale. La candidate démocrate est questionnée depuis plus d'un an dans cette affaire, où les Républicains l'ont attaqué avec insistance, favorisant une opinion persistante auprès de certains électeurs américains qui disent dans les sondages douter de son honnêteté. 

Clinton réprouve. Les équipes d'Hillary Clinton ont critiqué l'octroi des documents. "Nous pensons que si des documents sont partagés en dehors du département de la Justice, alors ils doivent être publiés largement pour que le public les voit de lui-même, plutôt que de permettre aux Républicains de les dénaturer en divulguant des morceaux choisis de manière partisane", a dit le porte-parole de la candidate Brian Fallon.

Pas de poursuites envisagées. Une commission de la Chambre des représentants a annoncé mardi sa bonne réception du dossier. Cette commission, présidée par le député Jason Chaffetz, avait demandé au FBI la totalité du dossier, et notamment des informations sur ses entretiens avec Hillary Clinton. Le directeur du FBI James Comey avait déclaré au Congrès le mois dernier que la gestion par la secrétaire d'Etat Clinton des informations confidentielles en utilisant un système de messagerie privé était "extrêmement négligente" mais qu'il ne recommanderait pas de poursuites à son encontre.