Etats-Unis : à Détroit, une effroyable "maison des horreurs"

© Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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J.R. , modifié à
Un homme, arrêté par la police, a exploité sexuellement plusieurs femmes pendant un an et est impliqué dans un trafic de pédopornographie. 

Les policiers de Détroit ne s’attendaient pas à cela. Alors que les forces de l’ordre enquêtaient sur une banale usurpation d’identité, ils ont mis au jour une véritable "maison des horreurs", au mois de mars. En pénétrant dans la maison de Ryon Travis, un père de 7 enfants au chômage, ils ont découvert une femme enchaînée à une barre de strip-tease, en plein milieu du salon, selon un article du Washington Post relayé par le Parisien. Et ce n’était que le début : l’homme est accusé de s’être livré à un trafic sexuel impliquant quatre femmes, ainsi que de production et de distribution de pédopornographie. 

Un an et demi d’horreur. Travis est allé jusqu’à appeler ces quatre victimes ses "femmes". Mais en réalité, l’homme de 32 ans les a traitées comme ses esclaves sexuelles pendant près d’un an et demi. Il a ainsi posté des annonces sur Internet, pour proposer des actes sexuels tarifés. "Il disait qu’il avait quatre femmes à vendre sur des forums en ligne", a déclaré la procureure adjointe.

Une violence inouïe. Et si les quatre femmes refusaient de se soumettre, elles étaient alors violemment battues, à coups de poing et à coups de pied, a témoigné une des victimes. Sadisme supplémentaire : Travis a empoché chaque mois les 700 dollars versés par la sécurité sociale à une de ses "esclaves".

Des clichés pédopornographiques. Outre ce trafic sexuel, les policiers ont également trouvé des preuves accablantes sur deux téléphones portables de Travis. Les enquêteurs ont visionné des images d’un homme abusant sexuellement un enfant. Sur l’un de ces clichés, la jeune victime est allongée sur les mêmes draps que ceux de la chambre de Travis.

Il plaide non-coupable. Malgré ces nombreuses accusations, le suspect a plaidé non-coupable. "Toutes les lois sont commerciales par nature. Je suis un humain né Américain. Donc comme toutes les lois sont commerciales et que je choisis de ne pas faire affaire avec cette cour, je demande que mon cas soit classé", s’est justifié Travis. Des arguments qui n’ont pas convaincu la juge. "Vous êtes un danger pour les enfants et les femmes", lui a répliqué la magistrate. Le suspect a été placé en détention en attente de son procès.