Espagne : réquisitoire du président du Parlement européen contre "ceux qui sèment la discorde"

"Quand certains sèment la discorde, ignorent volontairement les lois, il est nécessaire de rappeler l'importance de l'État de droit", a dit Antonio Tajani.
"Quand certains sèment la discorde, ignorent volontairement les lois, il est nécessaire de rappeler l'importance de l'État de droit", a dit Antonio Tajani. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président du Parlement européen a prononcé un sévère réquisitoire vendredi en Espagne contre "ceux qui sèment la discorde", en visant les séparatistes catalans. 

Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a prononcé un sévère réquisitoire vendredi en Espagne contre "ceux qui sèment la discorde", en pleine crise entre Madrid et les dirigeants séparatistes en Catalogne.

La nécessité de rappeler "l'importance de l'État de droit". "Quand certains sèment la discorde, ignorent volontairement les lois, il est nécessaire de rappeler l'importance de l'État de droit", a dit Antonio Tajani lors d'un bref discours à Oviedo, dans le nord de l'Espagne, où l'Union européenne recevait le prix Princesse des Asturies pour la concorde. "Personne dans l'Union européenne n'imaginerait de violer les règles qui ont été adoptées par tous", a-t-il poursuivi devant le roi d'Espagne, qui a ensuite dénoncé une "tentative inacceptable de sécession" de la Catalogne.

Ce temps où les "égoïsmes nationalistes étroits font surface". La majorité indépendantiste au parlement régional catalan et le gouvernement catalan ne reconnaissent plus la Cour constitutionnelle espagnole. "Il est temps de se souvenir, en ces temps où des égoïsmes nationalistes étroits font surface..., que la prospérité de tous bénéficie aussi à ceux qui contribuent le plus", a lancé le président du Parlement européen dans un discours qui a reçu une ovation debout. Les séparatistes catalans affirment que leur riche région paie trop d'impôts à l'État espagnol sans contrepartie équitable.

Privilégier la "concorde". "N'élevons pas de frontières entre Européens, a poursuivi Antonio Tajani. Trop souvent par le passé, la perspective de changer les frontières a été présentée comme une panacée divine et s'est transformée en un chaos infernal". "Il y en Europe des populistes et des nationalistes, qui dépensent du temps et de l'argent à nous diviser. Ils feraient mieux de travailler à parvenir à la concorde", a encore déclaré le dirigeant européen.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a lui rappelé dans son intervention que "c'est la règle de droit qui (...) nous permet de vivre ensemble, dans une coexistence harmonieuse et dans le respect de nos différences".