Espagne : reprise des négociations entre socialistes et Podemos pour former un gouvernement

Pablo Iglesias, le leader de Podemos.
Pablo Iglesias, le leader de Podemos. © PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les partis ont jusqu'au 2 mai pour s'accorder. Sinon, de nouvelles élections législatives devront être organisées.

Les dirigeants du Parti socialiste espagnol et de Podemos (gauche radicale), Pedro Sanchez et Pablo Iglesias, ont annoncé mercredi à Madrid la reprise de négociations pour parvenir à la formation d'un gouvernement afin de chasser la droite du pouvoir.

"Volonté d'accord et de dialogue". "Il y a volonté d'accord et volonté de dialogue. Nous sommes aujourd'hui plus proches d'un gouvernement de changement", a déclaré Pedro Sanchez devant la presse, au sortir d'un entretien avec Pablo Iglesias. "Je prendrai la tête du groupe de négociateurs de Podemos pour négocier cet accord", avait auparavant indiqué Pedro Iglesias, le chef de Podemos, lors d'une autre conférence de presse.

Un parlement morcelé. Ces déclarations interviennent trois mois après les législatives en Espagne, qui ont laissé un parlement morcelé entre quatre grandes formations : le Parti populaire (droite) en tête, suivi du Parti socialiste, de Podemos (gauche radicale) et de Ciudadanos (centre droit). Depuis ces élections du 20 décembre, les socialistes sont parvenus à un accord sur un programme avec Ciudadanos, mais n'ont rien obtenu de Podemos. Le parti de gauche radicale avait même voté contre l'investiture d'un gouvernement dirigé par Pedro Sanchez le 4 mars, lui reprochant notamment d'avoir accordé aux centristes des mesures trop libérales en matière économique. L'alliance des socialistes (90 députés) et des centristes (40) n'avait obtenu que 131 "oui" contre 219 "non" lors de ce vote d'investiture à la chambre basse. 

"Optimisme modéré". "Si nous ne nous entendons pas tous les trois, il n'y a pas de gouvernement de changement", a déclaré mercredi Pedro Sanchez, se disant d'un "optimisme modéré" quant à l'issue de ces négociations. De son côté, Pablo Iglesias a indiqué être prêt à rencontrer les centristes et à s'accorder avec eux notamment sur des mesures de "régénération démocratique" du pays miné par la corruption, un point d'accord entre les deux formations. Les partis ont jusqu'au 2 mai pour s'accorder. Sinon, de nouvelles élections législatives devront être organisées.