Espagne : Rajoy et le leader centriste d'accord pour dialoguer

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Albert Rivera, chef du parti centriste "Ciudadanos". © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parti centriste Ciudadanos avait pourtant jusque-là refusé de négocier avec le parti conservateur, vainqueur des dernières élections. 

Le chef du gouvernement espagnol sortant, le conservateur Mariano Rajoy, et le leader du parti centriste Ciudadanos, Albert Rivera, se sont mis d'accord pour "explorer les formules" qui permettraient de gouverner le pays.

Malgré la corruption. Plus d'un mois après des élections législatives à l'issue desquelles le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy est arrivé en tête mais avec trop peu de sièges pour gouverner seul, des discussions vont s'ouvrir avec Ciudadanos. Jusque-là, le parti centriste libéral refusait de soutenir Mariano Rajoy, lui reprochant les nombreux scandales de corruption ayant terni son mandat.

Avec les socialistes aussi ? Lors d'une "brève conversation téléphonique", les deux hommes se sont mis d'accord pour que leurs équipes respectives "initient un dialogue pour analyser la situation politique", a annoncé Ciudadanos dans un communiqué. Ils "ont décidé d'explorer les formules qui permettraient de (...) gouverner l'Espagne". Albert Rivera a insisté sur la nécessité de dialoguer pour établir les points de convergence et ceux de désaccord. Après cette conversation, il a assuré qu'il essayerait aussi de parler avec le leader socialiste, Pedro Sanchez, pour qu'il y ait des réunions entre ces trois partis.

Dans une impasse ? Le PP, avec ses 123 députés élus le 20 décembre, voulait initialement former une grande alliance avec Ciudadanos (40 députés) et les socialistes (90), qui a refusé de le soutenir. Mariano Rajoy a renoncé vendredi à tenter de former un nouveau gouvernement dans l'immédiat, faute de majorité au congrès, laissant la voie ouverte aux socialistes et à la gauche radicale Podemos pour essayer à leur tour.