Espagne : le beau-frère du roi a été incarcéré

Iñaki Urdangarin a été condamné mardi en appel à cinq ans et dix mois de prison pour détournement de fonds.
Iñaki Urdangarin a été condamné mardi en appel à cinq ans et dix mois de prison pour détournement de fonds. © JAIME REINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Iñaki Urdangarin, condamné mardi dernier à cinq ans et dix mois de prison, a été incarcéré lundi à la prison de Brieva. 

Le beau-frère du roi d'Espagne, Iñaki Urdangarin, condamné mardi en appel à cinq ans et dix mois de prison pour détournement de fonds, a été incarcéré lundi matin, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire.

Une prison qu'il a lui-même choisi. Ex-handballeur deux fois médaillé de bronze aux Jeux olympiques avec l'Espagne, le mari de l'infante Cristina est entré autour de 8h (7h en France) à la prison de Brieva, une localité située à 108 kilomètres au nord de Madrid, a précisé un porte-parole de l'administration. Comme les autres condamnés en liberté, Urdangarin, 50 ans, a pu choisir lui-même l'établissement dans lequel effectuer sa peine à condition de s'y rendre volontairement.

La prison choisie par le beau-frère de Felipe VI est un petit établissement d'une capacité d'accueil de 162 personnes, réservé principalement aux femmes mais disposant d'un pavillon pour les hommes, qui était jusqu'à son arrivée inoccupé.

Encore un recours possible. Le feuilleton judiciaire entamé au début des années 2010 et qui a terni l'image de la monarchie espagnole se finit donc derrière les barreaux pour l'ex-"gendre idéal" de l'ancien roi Juan Carlos. Urdangarin avait été condamné en première instance en février 2017 par le tribunal de Palma de Majorque à six ans et trois mois de prison pour avoir détourné entre 2004 et 2006 avec un associé des subventions attribuées à la fondation à but non lucratif Noos qu'il présidait. Une peine légèrement revue à la baisse à cinq ans et dix mois en appel par la Cour suprême de Madrid. Urdangarin dispose toujours d'un recours possible devant le tribunal constitutionnel, qui n'est toutefois pas suspensif pour les peines supérieures à cinq ans, selon la jurisprudence observée jusqu'ici par cette instance.