Enfant décapité à Moscou : la nounou plaide coupable

Moscou métro enfant décapité 1280
La nourrice avait brandi la tête de l'enfant près du métro moscovite. © DMITRY SEREBRYAKOV / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La nounou, qui a décapité un enfant et brandi sa tête dans les rues de Moscou en février, a plaidé coupable de meurtre à l'ouverture de son procès lundi.

La nounou ouzbèke arrêtée en février à Moscou alors qu'elle brandissait la tête d'un enfant décapité a plaidé coupable de meurtre lors de l'ouverture lundi de son procès dans un tribunal moscovite, a rapporté l'agence Interfax. "Je reconnais ma culpabilité", a déclaré Goultchekhra Bobokoulova, 39 ans, selon son interprète assermentée Farida Khanifova, citée par l'agence Interfax. La première audience s'étant déroulée à huis clos, les propos de Goultchekhra Bobokoulova ont été rapportés par son interprète après l'audience.

"Je suis terroriste". La nounou, originaire d'Ouzbékistan, est accusée d'avoir tué d'un coup de couteau une fillette de quatre ans qu'elle gardait, puis d'avoir séparé la tête du corps. Goultchekhra Bobokoulova, qui avait des antécédents psychiatriques d'après les enquêteurs, est également accusée d'avoir incendié l'appartement dans lequel vivait la victime avant de sortir dans la rue avec sa tête. Au moment de son arrestation près d'une station de métro avec la tête de la fillette, Goultchekhra Bobokoulova se proclamait "kamikaze". "Je déteste la démocratie. Je suis terroriste. Je veux votre mort", avait-elle lancé.

En état de démence. A l'occasion de sa première présentation devant une juge en mars, cette mère de trois enfants, divorcée, avait répondu aux journalistes qui l'interrogeaient sur son meurtre présumé que "c'est ce qu'Allah (lui) a ordonné" de faire. Lors des examens médicaux effectués dans le cadre de l'enquête, Goultchekhra Bobokoulova a été diagnostiquée schizophrène et déclarée être en état de démence, selon le Comité d'enquête russe. Si elle est condamnée, la nounou, qui risque jusqu'à 25 ans de prison, devra purger sa peine dans un hôpital psychiatrique sous haute surveillance.