En mort cérébrale mais enceinte, les médecins la maintiennent en vie

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La famille d'une Américaine, en état de mort cérébrale, dénoncent un acharnement thérapeutique parce qu'elle est enceinte.

Au Texas, les médecins n'ont pas le droit de priver de soins vitaux une femme enceinte. Oui mais voilà, Marlise Munoz, 33 ans et enceinte de 20 semaines, est en état de mort cérébrale. Cette mère de famille a fait une embolie pulmonaire il y a deux mois et est depuis maintenue en vie contre l'avis de sa famille, rapporte le New York Times. "Son cas est devenu un étrange mélange de législation, de médecine, d'éthique sur la fin de vie et de questions autour de l'avortement - quand commence la vie et quelle valeur lui donner", analyse le journal américain.

Les experts médicaux eux-mêmes ne s'accordent pas sur la voie à suivre. "Une question essentielle est de savoir si la loi s'applique aux patientes enceintes qui sont en état de mort cérébrale, comme celles qui sont dans le coma ou dans un état végétatif", explique le New York Times. Les critiques contre l'hôpital estiment que si Marlise est morte, elle ne peut pas être une patiente que l'on soigne. D'autres soulignent que lorsqu'elle a été victime de son embolie, le foetus n'avait que 14 semaines et n'était pas viable et que Marlise aurait pu bénéficier du droit à l'avortement.

Les parents de Marlise affirment ne pas savoir si le foetus se porte bien. Leur fille est restée inanimée une heure avant que les secours arrivent. "Nous savons que le coeur du bébé bat, mais c'est tout", assure son père. Selon lui, les médecins se prononceront sur le sort du bébé entre la 22ème et la 24ème semaine de grossesse. "Nous n'avons aucun pouvoir de décision. Ils prolongent notre agonie", dénonce-t-il.